Sport et parentalité : pourquoi les mères sont moins actives

Découvrez pourquoi les mères négligent le sport par rapport aux pères et comment y remédier.

France

Le sport et la parentalité sont souvent en déséquilibre, notamment en ce qui concerne l’activité physique des mères. Alors que les hommes semblent mieux réussir à maintenir leur engagement sportif, les femmes, en devenant mères, rencontrent des obstacles significatifs pour pratiquer une activité physique. Analysons cette dynamique et ses conséquences.

Des défis quotidiens pour les mères

Regula Friedli-Kronenberg, médecin et mère de deux jeunes enfants, partage son expérience. Elle souligne que jongler entre vie professionnelle, familiale et activité physique est un véritable défi. « Quand on passe la journée seule avec de jeunes enfants, on a l’impression de ne rien pouvoir faire, et certainement pas du sport », explique-t-elle.

Une jeune mère au foyer fait de l’exercice avec des haltères sur un tapis pendant que son fils joue avec des jouets, dans un salon.

L’impact des enfants sur l’activité physique

Des études menées par Lars Lenze, chercheur à l’Institut de médecine sociale et préventive de l’Université de Berne, révèlent des tendances préoccupantes. Les mères ont trois fois plus de risques d’arrêter le sport avant 30 ans, dix-sept fois plus entre 31 et 44 ans, et quarante fois plus entre 45 et 54 ans par rapport aux femmes sans enfants.

Les différences de temps et de confiance

La même étude révèle que les pères réussissent en général à maintenir leur activité physique. Selon le professeur Dee Dlugonski, les réponses des hommes indiquent souvent un « manque de confiance en soi » (58%) chez les femmes, tandis que celles-ci parlent principalement d' »autres obligations » (76%) et de « manque de temps » (74%).

Femme souriante portant une veste bleue et une robe blanche en dentelle sur fond bleu clair.

Normes sociales et attentes

Les normes sociales jouent un rôle crucial dans cette inégalité. Dee Dlugonski note qu’il existe des attentes traditionnelles selon lesquelles les mères doivent s’occuper des enfants et de la maison, tandis que les pères sont souvent associés à des activités plus ludiques. Regula Friedli-Kronenberg reconnaît qu’il est difficile de changer ces dynamiques, mais elle souligne l’importance d’apprendre à partager les responsabilités.

Fixer des limites et reconnaître les besoins

Pour sortir de cette impasse, il est essentiel d’apprendre à fixer des limites et à laisser les pères prendre leurs responsabilités. « Dès que l’un des enfants pleure, je suis plus stressée que mon mari », avoue Regula. Des rendez-vous réguliers pour le fitness peuvent aider à établir une routine équilibrée.

Influence à long terme sur les enfants

Un autre aspect à considérer est l’identification que les enfants font avec leurs parents. Les mères qui ne pratiquent pas d’exercice peuvent, sans le vouloir, influencer les comportements futurs de leurs enfants. Il est crucial que les deux parents servent de modèles positifs dans la pratique d’activités physiques.

La chercheuse en activité physique Dee Dlugonski.

Réflexions finales

En conclusion, il est essentiel de reconnaître les défis uniques que rencontrent les mères dans le domaine du sport et de la parentalité. Pour encourager un équilibre, il est nécessaire de discuter en couple des besoins respectifs, d’intégrer des moments pour soi et d’encourager un partage équitable des responsabilités parentales. Ces actions peuvent contribuer à améliorer l’activité physique des mères et à briser ce cycle d’inactivité.

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source:https://www.tdg.ch/inegalites-pourquoi-les-meres-delaissent-la-pratique-du-sport-804243668936

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