Sarina Wiegman dénonce l’état déplorable des terrains de foot féminin

Des terrains inadaptés pour un football féminin de haut niveau

La défaite d’Arsenal 2-0 face au Real Madrid en Ligue des Champions féminine la semaine dernière a soulevé une nouvelle fois la question des conditions de jeu. La rencontre s’est déroulée sur un terrain détrempé et boueux, au stade Alfredo Di Stefano, une enceinte de 6 000 places dédiée aux équipes réserves du Real, alors que le mythique stade Santiago Bernabeu était disponible durant la trêve internationale masculine.

Ian Wright, ancien attaquant d’Arsenal, a qualifié la pelouse de « honte », tandis que Renée Slegers, coach d’Arsenal, a critiqué la différence flagrante entre les terrains où évoluent son équipe, l’Emirates Stadium et le Di Stefano : « Bien sûr, il est plus facile de jouer sur un parcours de golf que sur des rochers. Mais nous devons faire face à toutes les circonstances. Si les règles de la compétition indiquent que ce terrain est apte à accueillir le match, nous devons jouer dessus. Nous aimons les bons terrains, c’est le cas de toute équipe ».

Critiques également autour du Pride Park et des autres stades

Le match de la finale de la Coupe de la Ligue féminine entre Chelsea et Manchester City, disputé à Pride Park, le stade de Derby County, a aussi fait l’objet de vives critiques. Erin Cuthbert, milieu de terrain de Chelsea, a jugé la pelouse « inadaptée pour une finale ». Les entraîneurs Sonia Bompastor et Nick Cushing ont également exprimé leurs réserves sur la qualité des terrains au sommet du football féminin.

Sur ce sujet, Sarina Wiegman a déclaré : « C’est vraiment décevant. Vous espérez que les matches de Ligue des Champions se jouent au Bernabeu. On veut des terrains de meilleure qualité. C’est aussi un risque pour la sécurité. Nous devons continuer à travailler là-dessus, les joueuses méritent de pouvoir exprimer tout leur potentiel au plus haut niveau, sans risque de blessure. »

Perspectives d’Angleterre pour les prochaines échéances

Depuis février, l’équipe d’Angleterre dispute les matchs du groupe A3 avec un match nul 1-1 au Portugal et une victoire 1-0 face à l’Espagne à Wembley. Les Lionesses affronteront la Belgique à Ashton Gate le 4 avril, puis à Leuven quatre jours plus tard.

Sarina Wiegman estime que le succès contre les championnes du monde espagnoles a renforcé la confiance de son groupe avant ce double affrontement. « Nous avons montré que nous sommes toujours une grande équipe. Le résultat décevant contre le Portugal s’explique aussi tactiquement, ils nous ont posé des défis que nous avons dû surmonter. Contre l’Espagne, nous avons vraiment lutté pour la victoire, c’était un match très compétitif étant donné le statut de championnes du monde de nos adversaires. Cela apporte une vraie confiance à l’équipe. »

Elle a ajouté : « La Belgique va nous poser des défis différents, nous devrons encore nous adapter. Ce seront deux matchs difficiles, mais nous sommes impatients de retrouver le groupe. »

Cette campagne d’avril constitue l’avant-dernière occasion pour Wiegman d’évaluer ses joueuses avant de finaliser son groupe pour l’Euro 2024 en Suisse, où l’Angleterre tentera de défendre son titre.