France
Finaliste mondiale au triple saut, Saly Sarr se livre sur son parcours, ses sacrifices et ses ambitions, et évoque son rêve d’une médaille olympique.
Elle raconte avoir découvert l’athlétisme grâce à son coach Amademe Gueye, qui lui a transmis sa passion et l’envie de s’investir dans ce sport. Le triple saut était une discipline qui lui plaisait beaucoup et qu’elle voyait à la télévision ; elle s’est dit qu’elle pouvait essayer. Avec le temps, elle s’est sentie à l’aise et a poursuivi cette voie.
Elle souligne que le soutien de son coach a été déterminant dans les moments difficiles, lorsque les conditions étaient dures et les infrastructures insuffisantes. Se débrouiller sans soutien a été un vrai parcours, mais son coach est resté présent et l’a encouragée.
L’athlétisme exige des sacrifices et des moyens, et la réalité est qu’elles manquent d’aide. Elles se débrouillent avec peu, à l’exception de leur manager Manirou Dembélé qui les soutient. Vivre en France n’est pas facile sur le plan financier, et cela pèse sur la préparation.
Si elle a des médailles à différents niveaux, ce qui la marque le plus ce sont les Jeux olympiques et les Mondiaux. Ce sont ces compétitions qui ouvriraient des portes, notamment en termes de sponsoring et de reconnaissance.
À Tokyo, elle a atteint un nouveau record personnel et est entrée dans le top 6 mondial. Elle était émue d’être en finale et de battre son record deux fois durant la même compétition, malgré l’absence de moyens. Elle estime toutefois pouvoir faire mieux si les ressources étaient réunies.
Elle confie n’avoir aucun vrai regret ou déception sportive à ce jour.
Elle gère la pression des grandes compétitions en se concentrant sur la préparation et en restant focalisée sur ses objectifs. Elle transforme le stress en énergie positive pour donner le meilleur d’elle‑même.
Avant chaque saut, elle se répète mentalement Saly, tu l’as, tu peux le faire, aller jusqu’au bout.
Pour une finale mondiale, l’énergie vient du public et de la volonté de gagner, mais l’élément clé reste la technique.
Ses objectifs à court terme passent par les Mondiaux de 2027 et les Jeux olympiques de 2028, avec l’objectif d’un record d’Afrique jugé atteignable.
Son rêve ultime demeure être médaillée olympique.
