Saga d’enregistrement d’Olmo et Victor à Barcelone : Fin ou début ?

Retour sur le litige lié à l’enregistrement d’Olmo et Victor

Lors du dernier mercato estival, Barcelone a recruté Dani Olmo de RB Leipzig pour environ 60 millions d’euros et Pau Victor de Girona pour près de 2,7 millions d’euros. Cependant, le club catalan était confronté à un dépassement de la limite salariale imposée par La Liga, ce qui compliquait l’enregistrement officiel des deux joueurs. En conséquence, seuls des enregistrements temporaires de quatre mois ont été validés en janvier, liés à des blessures longues durées de joueurs comme Andreas Christensen, permettant d’alléger quelque peu la masse salariale.

Malgré ces dispositions inédites jusqu’alors, la situation s’est envenimée à l’approche de la date butoir du 31 décembre. Bien que Barcelone ait signé un partenariat avec Nike et vendu une partie des sièges VIP du futur Camp Nou pour 100 millions d’euros, la rémunération des joueurs restait supérieure aux plafonds autorisés, poussant La Liga à déregistrer Olmo et Victor dès le 1er janvier.

L’obtention d’une autorisation temporaire de jeu

En réaction, Barcelone a saisi le CSD pour contester la décision, arguant que le délai de finalisation de la vente des sièges VIP avait bien été respecté et que La Liga n’était pas compétente pour révoquer les licences des joueurs. Le 8 janvier, le CSD a donné raison au club en acceptant un enregistrement temporaire jusqu’au 7 avril, en attendant une étude approfondie, empêchant ainsi des préjudices sportifs tant pour les joueurs que pour le club.

Les réserves et accusations de La Liga

La Liga n’a pas tardé à réagir, remettant en question la validité du financement de Barcelone via la vente des sièges VIP. L’instance espagnole a révélé qu’une entreprise d’audit embauchée uniquement pour quatre jours avait validé financièrement cette opération, intégrant les 100 millions d’euros dans le budget salarial. Cette intégration a temporairement permis au club de repasser sous la limite salariale imposée.

La Liga a également signalé cette société aux autorités, insistant sur le fait que Barcelone n’avait pas respecté les critères du fair-play financier pour le premier trimestre 2025.

La décision du CSD et ses implications

Le Conseil Supérieur des Sports a souligné que le dossier n’était pas lié aux contrôles économiques que réalise La Liga, considérant que l’instance de contrôle économique ne pouvait à elle seule décider des licences des joueurs. Cette décision signifie que La Liga et la Fédération espagnole doivent respecter la durée totale des contrats d’Olmo, qui court jusqu’en 2030, et de Victor, dont le contrat se termine en 2029.

Cette reconnaissance représente une victoire majeure pour Barcelone, qui aurait autrement eu des difficultés à enregistrer Olmo sur le long terme. De plus, plusieurs prolongations de contrats jugées cruciales pour l’avenir du club – comme celles d’Araujo, Pedri, Gavi, Pau Cubarsi et Inigo Martinez – ont été validées pendant la période où le club respectait temporairement son plafond salarial.

Quelle suite pour Barcelone et ses joueurs ?

Bien que la situation immédiate des joueurs Olmo et Victor soit réglée, La Liga a annoncé son intention de faire appel de la décision du CSD, estimant que les licences des joueurs avaient expiré et que la décision contrevenait à la loi.

Barcelone reste cependant confronté à ses contraintes financières et devra gérer avec prudence ses futurs transferts et renouvellements de contrats. Cette extension des enregistrements est une solution temporaire qui ne libère pas le club de ses limites salariales.