Ryan Reynolds critiqué pour un vol court pour Wrexham

Un court vol privé pour un match de League One

Le 15 mars, Wrexham, club gallois co-détenu par Ryan Reynolds et Rob McElhenney, s’est imposé 1-0 contre leurs rivaux à la promotion, Wycombe Wanderers, lors d’un match crucial disputé à Adams Park. Cependant, ce qui fait débat n’est pas le résultat sur le terrain, mais le choix de transport du club.

En effet, selon le groupe de campagne Fossil Free Football, Wrexham a préféré prendre un vol privé plutôt qu’un autobus pour ce déplacement d’environ 150 miles (240 km) vers Buckinghamshire. Un jet privé Blue Islands aurait effectué un aller-retour de Jersey à l’aéroport de Hawarden, afin de prendre en charge les joueurs, avant de voler jusqu’à l’aéroport d’Oxford. Après la rencontre, l’avion a fait le trajet inverse pour ramener l’équipe au Pays de Galles.

Une polémique environnementale quelques jours avant un engagement solennel

Cette décision a fortement déplu aux militants écologistes, d’autant plus qu’elle survient seulement quatre jours avant que Reynolds et les représentants du club ne se rendent à New York pour réaffirmer leur soutien aux Objectifs de développement durable des Nations Unies. Ces objectifs visent notamment à promouvoir un air plus pur, des villes plus sûres, l’égalité et de meilleures conditions de travail.

Wrexham avait publié sur LinkedIn un message soulignant leur engagement à impacter positivement la société, invitant les supporters et la communauté footballistique mondiale à s’impliquer activement via la campagne #Actnow. Mais cette communication a été jugée contradictoire par de nombreux observateurs.

Les impacts environnementaux pointés du doigt

Peter Crisp, porte-parole de Fossil Free Football, a dénoncé cette pratique, rappelant que le football, à tous les niveaux, est menacé par les conséquences du changement climatique, telles que des précipitations plus fortes et des inondations, résultant notamment de la combustion de combustibles fossiles.

Il a déclaré : « Il n’y a aucune place dans le sport pour des vols courts, ultra-polluants et totalement évitables. Si les supporters peuvent se rendre au stade en autocar ou en train, les équipes comme Wrexham peuvent faire de même, surtout lorsqu’elles prônent un impact positif et la durabilité auprès des Nations Unies. »

Selon des experts cités par The Mirror, les vols courts sont 25 à 30 fois plus polluants que les trajets en autocar. Dans le cas de Wrexham, le déplacement en avion n’a économisé qu’environ une heure et demie par rapport à un voyage en bus, en tenant compte du temps de trajet entre l’aéroport d’Oxford et Adams Park.