Le RWD Molenbeek rebaptisé Daring Brussels : une polémique en Belgique
Le club belge du RWD Molenbeek va prochainement changer de nom pour devenir officiellement le Daring Brussels, une décision annoncée ce vendredi par son propriétaire américain, John Textor. Si cette initiative vise à redonner une nouvelle identité au club, elle a rapidement suscité la colère et l’indignation de nombreux supporters, profondément attachés à l’histoire du club.
Un retour aux origines du club
Selon le communiqué officiel, à partir de la saison suivante, le Racing White Daring Molenbeek (RWDM) retrouvera l’un de ses noms historiques, celui de Daring de Bruxelles, ou Daring Brussels. Ce nom, qui évoque les racines les plus anciennes du club, fondé en 1973 sur les cendres du Daring Club de Bruxelles, créé en 1895, symbolise une volonté de renouer avec un passé prestigieux. En adoptant le nom Daring, le club espère également récupérer son palmarès d’antan, comprenant cinq titres de champion de Belgique au début du siècle dernier, contre un seul sous l’ère du RWDM en 1975. Ce changement intervient dans un contexte où le club évolue actuellement en deuxième division belge, dans la région de Bruxelles-Capitale.
Une réaction mitigée des supporters
Cette décision n’a pas manqué de faire réagir violemment les fans, certains dénonçant ce qu’ils perçoivent comme un mépris pour l’histoire du club. Plusieurs supporters ont exprimé leur mécontentement via une pétition en ligne, craignant que cette démarche ne soit qu’un prélude à une future vente du club par John Textor. Ce dernier, également propriétaire de l’Olympique Lyonnais en France, de Botafogo au Brésil, et actionnaire principal de Crystal Palace en Angleterre, est considéré par une partie des supporters comme étant peu sensible à la riche histoire du club bruxellois.
Une controverse alimentée par des enjeux géopolitiques et sociaux
Les détracteurs avancent également des raisons liées à la réputation de Molenbeek, souvent associée à une image négative à l’échelle internationale. Certains soulignent, avec un peu d’ironie, que même l’ancien président américain Donald Trump connaît l’emplacement de cette commune. En effet, Molenbeek a été le lieu de naissance ou de refuge pour plusieurs individus impliqués dans les attentats de Paris en 2015 et de Bruxelles en 2016, ce qui alimente les controverses autour de cette région.
Une volonté de préserver l’héritage du club
De leur côté, la direction du club insiste sur la nécessité de préserver et de valoriser un patrimoine historique. Elle affirme que cette renaissance du nom Daring de Bruxelles représente une étape importante dans l’histoire du club, qui a connu de nombreuses évolutions depuis ses débuts en 1895. En retrouvant ce nom emblématique, le club souhaite également retrouver ses titres et son prestige, en s’inscrivant dans la continuité de ses grandes heures passées. La récupération de l’identité Daring permettrait ainsi au club de capitaliser sur une histoire riche, notamment ses cinq championnats, tout en s’inscrivant dans une dynamique de renouveau.








