France
Deux semaines après avoir été victime d’insultes racistes, Wesley Essomba, deuxième ligne de 23 ans, demeure profondément marqué par l’épisode vécu avec les Espoirs nationaux de l’AS Fleurance (Gers) lors d’un déplacement dans le Var. Des messages haineux ont été partagés dans un groupe Snapchat réunissant anciens et joueurs du club, incluant des émoticônes de bananes et des propos discriminatoires. C’est un coéquipier, passé par l’US Seynoise, qui a révélé ces échanges à Essomba. Il a enregistré un message vocal pour dénoncer ces actes et rappeler que ces propos ne reflétaient pas des hommes, lui demandant d’écrire en privé s’ils étaient vraiment des bonshommes.
Le lendemain, jour du match, Essomba a dû faire face à des regards hostiles et à des propos menaçants entre le vestiaire et le terrain, tandis qu’un membre du staff varois aurait tenté de l’intimider. Malgré cette pression, il est resté impassible et n’a reçu aucun geste d’hostilité de la part de ses adversaires pendant la rencontre. Les entraîneurs des seniors ont été informés et ont apporté leur soutien, soulignant leur solidarité avec le jeune joueur.
Près de deux semaines après les faits, le Fleurantin se dit encore choqué et affirme que c’est la première fois qu’il vit un épisode d’une telle gravité après près de quinze années de pratique. Des éléments de preuve, notamment des captures d’écran des échanges, ont permis d’identifier l’auteur et le joueur Lomagnol a déposé plainte pour propos à caractère raciste. Il espère que son action ne restera pas vaine et qu’elle ouvrira une réflexion sur le climat autour du rugby.
Du côté du club varois, la sanction est tombée: l’auteur présumé des insultes a été exclu définitivement de l’effectif. L’US Seynoise a publié un communiqué condamnant fermement les faits et promettant une sanction exemplaire. Cet épisode rappelle que le rugby et le sport en général doivent encore lutter contre le racisme et œuvrer pour un climat plus respectueux sur et hors des terrains.
