France
Un parcours atypique et une passion intacte pour le rugby
Depuis le début de la saison, Tim Bowker occupe le poste d’entraîneur des trois-quarts de l’équipe de Rodez, et son parcours témoigne d’une passion profonde pour le rugby, mêlant expérience professionnelle et engagement amateur. Originaire de Rhodésie, aujourd’hui Zimbabwe, il a connu une carrière riche, notamment en tant que joueur dans des clubs comme Albi et Brive, avant de se lancer dans l’encadrement. Né en 1976, il réside toujours à Albi, mais son lien avec Rodez s’est renforcé lors de sa seconde montée en Fédérale 2, une performance qu’il a déjà réalisée avec Decazeville il y a trois ans.
Une identité rhodésienne bien affirmée
Avec son accent reconnaissable entre tous, Tim Bowker aime rappeler d’où il vient : « Je suis le seul Rhodésien de Rodez ! » plaisante-t-il. Son parcours rugbystique, marqué par ses origines africaines, l’a mené sur le territoire aveyronnais, où il a d’abord fait ses preuves à Decazeville en tant qu’entraîneur aux côtés d’Anthony Julian. Lors de cette période, il a contribué à la montée en Fédérale 2, avant de poser ses valises à Rodez cette saison, toujours dans le but de faire progresser le club et ses joueurs.
Une collaboration basée sur la franchise et la confiance
Le style de Tim Bowker, marqué par son accent et sa franchise, s’accorde parfaitement avec la philosophie du club ruthénois. Lorsqu’il a été approché par Rodez, il n’a pas hésité : « Je devais m’engager avec Cahors, mais Patrick Furet m’a appelé. Son discours, nos échanges, m’ont convaincu. J’apprécie la sincérité et la transparence, c’est essentiel pour moi. Si quelque chose ne va pas, on se le dit. C’est comme ça qu’on avance. »
Depuis, la relation fonctionne à merveille. Avec Jérôme Grémaux et Jonathan Chatelain, membres du staff, ils forment une équipe où la communication est fluide et où chaque voix compte. « Je ne cherchais pas la lumière, mais ici, on a réussi à créer une dynamique positive », confie-t-il. La saison en cours a été couronnée par une montée en Fédérale 2, avec une seule défaite en phase régulière, et une qualification pour les quarts de finale, un défi que Rodez relèvera prochainement à Carmaux face à Caussade.
Une expertise dans la préparation et la stratégie
Dans son rôle d’entraîneur, Tim Bowker excelle particulièrement dans la préparation vidéo et la réflexion stratégique. Son approche, influencée par ses expériences dans le monde professionnel, privilégie l’humain et la création d’une cohésion forte. « Je ne veux pas qu’on pense qu’on veut brûler les étapes, insiste-t-il. Au début, nous avons rencontré des doutes, avec une défaite au Bugue et une victoire difficile contre Saint-Cernin. Mais cela a permis de renforcer la rigueur. »
Il insiste sur l’importance de travailler dur tout en prenant du plaisir, et cette philosophie semble porter ses fruits. Son objectif est clair : viser l’excellence, encourager l’émulation et maintenir une ambiance positive au sein du groupe. La semaine de l’entraîneur est rythmée par trois sessions d’entraînement et la préparation méticuleuse des vidéos, outils indispensables à la progression de l’équipe.
Une vision du rugby en constante évolution
Arrivé dans le monde amateur après une expérience dans le haut niveau avec Patrick Furet, Tim Bowker observe un changement notable dans le rugby de la Fédérale 3. « Le niveau a évolué ces dernières années, analyse-t-il. Ce qui était autrefois un loisir devient aujourd’hui un sport avec de l’ambition et des résultats à atteindre. »
À Rodez, cette ambition est palpable dès le début de la saison, avec une volonté claire d’accéder à la Fédérale 2. Lorsqu’on évoque leur progression, Tim Bowker ne cache pas sa confiance : « Je pense que l’on a le niveau pour exister dans cette division. »
Pour sa deuxième expérience en tant que coach dans le département, il confirme ses compétences et sa détermination, prêt à continuer à faire évoluer Rodez dans le monde du rugby amateur.
