Ruben Amorim fait face à un début de parcours délicat sur le banc de Manchester United, et selon la légende du club Bryan Robson, le défi est même plus important que celui qu’avait rencontré Sir Alex Ferguson il y a près de quarante ans. En effet, Ferguson avait pris la direction d’une équipe en difficulté en novembre 1986, terminant cette saison à une décevante 11e place, malgré la présence du capitaine emblématique Robson.
Un chantier colossal à Old Trafford
Bryan Robson estime qu’Amorim hérite d’une mission encore plus complexe que celle confiée à Ferguson. Malgré un début difficile, Ferguson avait mis en place une stratégie de reconstruction progressive qui s’était soldée par la conquête de la FA Cup au bout de trois ans et demi, puis du titre de champion d’Angleterre trois années supplémentaires plus tard, mettant fin à 26 ans de disette.
« Amorim a un travail immense devant lui », explique Robson, champion de Premier League en 1993 avec United. « Sir Alex avait aussi entrepris une reconstruction, mais il avait recruté des figures comme Eric Harrison, Brian Kidd et Nobby Stiles pour dénicher les meilleurs jeunes talents de Manchester. »
Cette approche avait conduit à la naissance de la légendaire « Class of ’92 », qui a intégré une équipe déjà titrée en championnat à plusieurs reprises. « Le club a ensuite connu des exploits incroyables, grâce à la vision d’Alex Ferguson », ajoute Robson.
Une compétition accrue dans le football moderne
Robson insiste aussi sur le fait que la concurrence est bien plus rude aujourd’hui. « À l’époque, Manchester United dominait, avec peu de discussions autour d’autres clubs majeurs comme Liverpool ou Arsenal. Désormais, les grands clubs sont nombreux, souvent soutenus par des propriétaires fortunés, ce qui rend la compétition beaucoup plus intense. »
Le rôle du capitaine Bruno Fernandes
En tant qu’ancien capitaine emblématique, Robson suit de près la performance de Bruno Fernandes, capitaine actuel qui a considérablement marqué positivement l’équipe ces derniers mois.
« Bruno est en grande forme depuis deux mois. Le manager lui a sans doute demandé d’être un leader sur le terrain. Il est très confiant et son influence est énorme », souligne Robson, tout en lui conseillant de limiter ses simulations sur le terrain. « J’espère juste qu’il évitera de trop se laisser tomber lors des contacts physiques. »
Il rappelle aussi la fierté liée au brassard rouge à Manchester United : « Être capitaine ici, c’est une fierté, une responsabilité énorme. L’inconstance de l’équipe n’est pas un problème pour le capitaine, mais bien pour le manager. »
Enfin, il conclut par une vérité essentielle : « Si vous achetez de mauvais joueurs, vous aurez une mauvaise équipe. Si vous recrutez de grands joueurs, vous ferez une grande équipe. »









