Ruben Amorim fête un an à Manchester United : bilan et perspectives

Ruben Amorim fête un an à Manchester United : bilan et perspectives

À l'occasion de sa première année à la tête de Manchester United, découvrez le parcours et les enjeux de Ruben Amorim dans le club anglais.

Royaume-Uni, Portugal

À l’occasion de son premier anniversaire à la tête de Manchester United, Ruben Amorim peut réellement trouver de quoi sourire. S’il y a un trait qui ressort chez lui, c’est cette capacité à rire, même lorsque les choses se compliquent. Il a souri à plusieurs reprises lors d’événements publics, notamment à Kuala Lumpur en mai lorsque son alarme a retenti, et lors des questions sur une éventuelle prise de contact du pape après la défaite de Chelsea et sa formation controversée. C’est mon caractère, a-t-il répété. Je ne vais pas changer qui je suis et je vis chaque jour avec l’espoir que quelque chose peut changer.

Pour ceux qui le connaissent bien, cette jovialité est authentique et non un signe de nervosité. Le bilan de l’année montre United avec 22 victoires pour 21 défaites, une image moins sombre que ce que certains pourraient penser. Amorim reste rarement introverti; cette semaine encore, il a pris part aux célébrations d’anniversaire du défenseur Patrick Dorgu. Malgré les aléas, le club précise qu’il apporte une dimension humaine et une vision plus large de son rôle que le seul objectif de résultats.

Après les matches, Amorim prend le temps de saluer les supporters, en multipliant les selfies et les autographes pour tous ceux qui attendent, quelles que soient les conditions. Il a aussi demandé à ses joueurs d’échanger avec les fans à Old Trafford à leur arrivée, le présentant comme un devoir et une marque de gratitude pour le soutien reçu. En général, après les rencontres, il rejoint les joueurs pour remercier les supporters même après une défaite, partageant ainsi la responsabilité. En cas de victoire, il préfère revenir au vestiaire et laisser ses joueurs prendre le crédit.

Si l’on remonte au 1er octobre, l’opinion aurait été largement négative: United n’avait que 34 points après 33 matches et seul Tottenham comptait moins. Après trois victoires consécutives, Wolves et West Ham se retrouvent désormais derrière eux. Jeudi, Amorim a été nommé pour la première fois manager du mois. Lors de sa conférence de presse, on l’a interrogé sur une éventuelle qualification pour la Ligue des Champions : une victoire à City Ground le placerait brièvement à la deuxième place, une réalité inédite en milieu de saison depuis la victoire à West Ham en 2021.

Son approche en entraînement reflète aussi une méthode claire. Il peut être perçu comme spectaculaire, mais son souci premier est la cohérence et le message transmis sur le long terme. Sur le terrain, il reste très présent mais peut paraître distant; lors des premières séances d’entraînement européennes l’an passé, il observait les exercices de loin, parfois à cinquante mètres, pour préparer le message à délivrer. Des images de la première séance montrent néanmoins qu’il dictait des instructions précises à Kobbie Mainoo sur le nombre de foulées après une passe, puis sur la façon d’orienter le corps pour créer les angles les plus efficaces. Avec des périodes de préparation plus longues entre les matches, ce message renforcé porte ses fruits; les journées difficiles contre Grimsby et Brentford restent des exceptions plutôt que la norme.

Les responsables du club répètent qu’aucune discussion interne sur l’avenir d’Amorim n’a eu lieu. La hiérarchie, de Ratcliffe jusqu’au staff, soutient son travail et l’objectif demeure la qualification européenne. Mais Amorim affirme avoir traversé des moments difficiles, notamment à cause d’une série de défaites et du souci de privilégier l’Europa League plutôt que d’autres compétitions. Aujourd’hui, il déclare que venir à United fut la meilleure décision de sa vie et qu’il souhaite poursuivre l’aventure.

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