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Rouen : le manque de terrains met en péril un club de football
La ville de Rouen est confrontée à un grave manque d’infrastructures sportives, en particulier en ce qui concerne les terrains de football. Cette situation menace la pérennité du club historique de football de l’ASPTT Rouen, qui pourrait disparaître à la fin de la saison.
Une situation préoccupante pour le football à Rouen
Le complexe sportif de la Petite Bouverie, situé au nord de Rouen, illustre parfaitement cette problématique récurrente des infrastructures sportives : peu nombreuses et de mauvaise qualité. Avec ses trois terrains extérieurs, ce complexe regroupe plusieurs associations sportives, y compris le football, le football américain et l’athlétisme.
Actuellement, un des trois terrains est occupé par les Léopards de Rouen, l’équipe de football américain. Edouard Boivin, leur manager, ne cache pas l’ampleur du problème : * »Il y a effectivement un petit souci à la Petite Bouverie. Le FC Rouen doit récupérer deux terrains en herbe, ce qui mettra dehors l’ASPTT Rouen, un club historique de football. »*
Le FC Rouen s’implante à la Petite Bouverie
La section football de l’ASPTT, fondée en 1937 et présente sur le site depuis 45 ans, perdra ses créneaux d’entraînement à cause de l’arrivée du FC Rouen, qui souhaite établir son centre d’entraînement sur ces terrains. Iwan Postel, président du FC Rouen, explique : * »Il y a un manque de terrains dans la ville. En tant qu’équipe phare, nous devons nous entraîner sur ces terrains pour développer les jeunes. »*
Cette situation pose un dilemme pour les 150 licenciés de l’ASPTT. Postel admet : * »C’est une décision difficile, mais lorsque les options sont limitées, il faut choisir la moins mauvaise. »*
La ville de Rouen face à un manque d’infrastructures
La municipalité de Rouen reconnaît ce problème. Sarah Vauzelle, adjointe au maire chargée des sports, souligne : * »Le projet d’installer le FC Rouen à la Petite Bouverie ne date pas d’hier. Ce n’est pas une surprise pour eux. »* Elle rappelle également que le manque d’infrastructures n’est pas nouveau et que la ville doit s’adapter à des contraintes financières et d’espace.
Une saturation des terrains et un manque de solutions
Sur le terrain, Stéphane Bohere, le manager de la section football de l’ASPTT, exprime son désespoir face à cette réalité : * »Le FCR arrive, donc la solution de facilité, c’est de supprimer un club associatif. »* Il note également la diversité de son équipe, qui comprend 22 nationalités différentes et des membres migrantes, et déplore les conséquences sur ces nouveaux arrivants.
Bohere s’inquiète de la saturation des terrains : * »Sur le plateau, c’est saturé, en ville, c’est saturé, on se marche dessus. »* La ville admet son incapacité à trouver des solutions durables pour répondre à la demande croissante d’espaces sportifs.
Un appel à la mobilisation
Face à cette menace de disparition, la section football de l’ASPTT Rouen a lancé une pétition pour alerter sur sa situation, qui a déjà recueilli 500 signatures. La pression monte, mais les solutions demeurent incertaines en l’absence de nouveaux terrains adéquats.