Sebastian Coe souhaite réintégrer le cross‑country dans le programme olympique et pousser pour que l’épreuve fasse son retour lors des Jeux d’hiver de 2030. Le président de World Athletics a longtemps plaidé pour cette discipline, et le soutien du nouveau président du CIO, Kirsty Coventry, a donné une nouvelle impulsion à cette réflexion. L’idée serait d’envisager une édition d’ouverture dans les Alpes françaises ou, éventuellement, à Salt Lake City quatre ans plus tard.
Coe a déclaré que Coventry veut tout mettre sur la table et que l’ambiance est désormais différente : il s’agit de voir comment améliorer les choses ensemble plutôt que d’imposer une solution. Il a évoqué la possibilité d’accueillir le cross‑country dès 2030, en France, ou à Salt Lake City, selon les choix décidés par le mouvement olympique.

Historiquement, le cross‑country était au programme des Jeux d’été jusqu’en 1924, lorsqu’il a été retiré à cause des conditions extrêmes du parcours parisien. Son ajout aux Jeux d’hiver permettrait d’éviter ces soucis climatiques et d’élargir l’accès, en particulier pour des pays africains qui pourraient se révéler performants dans la discipline.
Pour qu’il revienne officiellement, il suffirait d’un amendement simple à la Charte olympique prévoyant qu’un sport pratiqué en hiver peut être éligible au programme.
Coe est aussi membre du groupe de travail du nouveau programme olympique de l’IOC, chargé d’étudier la taille des épreuves et les mécanismes d’ajout ou de retrait, ainsi que le potentiel croisé entre les disciplines historiques.
Pour les JO de 2028, l’athlétisme devrait passer à la première semaine à Los Angeles, et Coe y est favorable. Le planning exact n’est pas encore figé, mais il voit déjà un grand moment d’ouverture, avec une cérémonie d’ouverture spectaculaire.
Le responsable de l’athlétisme se souvient avec émotion de Los Angeles 1984, où il a disputé les Jeux et établi le record olympique du 1 500 mètres, avant de remporter l’or. Il rappelle aussi que Los Angeles a été pionnier sur de nombreux aspects, des droits de diffusion à la durabilité des sites et au financement des partenariats.
Autre actualité présentée par Coe, RUN X, le championnat mondial sur tapis roulant, annoncé en début de semaine. Il comportera une série d’épreuves qualificatives sur 5 km, pour conclure par une finale en direct à la fin de l’année prochaine. Les dix meilleurs compétiteurs masculins et féminins se qualifieront pour la finale.
Coe a souligné que ce nouveau format exploite les technologies pertinentes et vise à rapprocher World Athletics de la communauté mondiale de la course à pied, tout en offrant des finales dans des sites emblématiques et en attirant l’attention télévisuelle.
Plus loin, les Ultimate Championships, à Budapest, seront lancés dans moins d’un an : trois jours, trois sessions nocturnes, et une vitrine des champions olympiques, mondiaux et de la Diamond League. Le concept est clairement pensé pour la télévision, avec des demi‑finales et des finales dans la plupart des épreuves d’athlétisme, et avec huit finalistes dans chaque concours en salle ou sur piste.
World Athletics assure dédier tous les billets et les partenariats à la ville hôte, créant ainsi une forte incitation au niveau local pour que l’événement prenne forme et réussisse.









