Réunion houleuse des présidents de Ligue 1 : tensions révélées
Droits télé et conflits d'intérêts : tensions entre présidents de Ligue 1.
La réunion des présidents de Ligue 1, qui s’est tenue le 14 juillet 2024, a révélé des tensions latentes au sein du football français. Disputée en visioconférence, cette rencontre avait pour but de négocier la répartition des droits télévisuels pour la période 2024-2029.
Une ambiance tumultueuse
Les discussions étaient empreintes de rivalités, des participants se rendant coup pour coup au sujet de la répartition des droits télévisuels. Vincent Labrune, président de la Ligue de football professionnel (LFP), a reconnu un soutien de beIN Sports, remerciant particulièrement Nasser al-Khelaïfi, son président, pour son offre de 100 millions d’euros pour la diffusion de la dernière journée.
Tensions exacerbées
Cependant, cette allégeance de Labrune ne fut pas bien accueillie par tous. Benjamin Morel, directeur général de LFP Media, a exprimé ses réserves, affirmant que la proposition de beIN ne pouvait s’aligner avec l’offre de DAZN, qui demandait une exclusivité mondiale sur les droits de sponsoring, ce qui était contractuellement impossible.
Nasser al-Khelaïfi a alors critiqué Morel, lui reprochant d’avoir mis la Ligue dans une position délicate. Il a menacé que ce dernier serait tenu responsable des répercussions de la situation actuelle où, pour la première fois, la Ligue se retrouve sans diffuseur pour ses matchs.
La montée des tensions entre présidents
Les arguments se sont intensifiés, particulièrement lorsque Joseph Oughourlian, président du Racing Club de Lens, a défendu l’idée qu’il fallait mettre fin au conflit. Il a appelé al-Khelaïfi à comprendre le concept de conflit d’intérêts, étant donné que ce dernier est à la fois président de beIN Sports et du Paris-Saint-Germain.
Oughourlian a d’ailleurs souligné comment cette double casquette pose problème en ce qui concerne la négociation des droits TV, qui, en fin de compte, profitent surtout au PSG.
Une conclusion amère
Malgré les tensions, les présidents ont finalement tranché en faveur de l’option DAZN-beIN, mais cette décision a conduit à des déceptions ultérieures. Moins de six mois après la première diffusion, DAZN a refusé de respecter son engagement financier, entraînant une crise supplémentaire pour le football français, qui dépend largement des droits télévisuels pour sa survie.
Cette réunion illustre bien les fractures au sein du football français, où les enjeux financiers et les luttes de pouvoir se heurtent à la nécessité d’une gouvernance saine et solide.
