France
Habib Beye a vu Rennes battre Strasbourg 4-1 dimanche, mais la victoire n’a pas effacé les doutes. Le Roazhon Park a retrouvé le sourire grâce à Esteban Lepaul, auteur d’un triplé et du premier succès du club depuis le 14 septembre. Cette performance est bienvenue, mais elle ne gomme pas neuf matchs sans gagner qui ont pesé sur le groupe. La direction n’a fixé aucune durée pour l’expérience du coach, et aucun horizon clair n’a été communiqué : chaque match peut être le dernier pour l’entraîneur.
Quatre buts marqués ne suffisent pas à dissiper la pression. En conférence de presse, Beye s’est montré prudent: cette victoire « ne me donne pas plus de sérénité ou de légitimité », mais elle fait du bien au staff dans son ensemble. Rennes occupe la 10e place, à cinq points des places européennes, et le moindre faux pas pourrait faire repartir les questionnements.
Le prochain rendez-vous est fixé au 7 novembre, à Paris FC. Une nouvelle victoire serait une dynamique crédible, alors qu’un échec relancerait immédiatement les rumeurs de licenciement. La direction répète qu’elle attend des résultats et une stabilité mentale, sans articuler de plan sur la durée. L’équipe a par le passé été rattrapée après avoir mené 2-0, un problème psychologique que Beye doit gérer s’il veut gagner du temps et gagner en confiance.
Dans l’ensemble, cette victoire n’offre qu’un sursis et n’apporte pas d’horizon définitif. Le temps presse et l’équipe doit montrer sa capacité à transformer ce sursis en stabilité. Le fil, toujours très fin, demeure la seule certitude pour Habib Beye et Rennes.
