Les Juniors français ont ouvert la voie pour l’équipe de France en décrochant l’argent dans le relais mixte du Championnat d’Europe, devancés seulement par la Norvège. Le staff et les athlètes ont salué ce résultat comme l’aboutissement d’un travail de préparation mené sur plusieurs semaines. Le stage effectué avec les Juniors du chrono il y a dix jours et les simulations réalisées en conditions réelles avec les garçons, puis avec les filles, ont nourri la confiance du groupe.
Pierre Idjouadiene, responsable du relais, a expliqué que ce podium reflète un engagement collectif et une préparation planifiée. Ninon Humbert s’est réjouie que l’objectif soit atteint et que le travail d’équipe ait porté ses fruits, rappelant que le groupe disposait d’un plan précis à suivre et qu’il a été scrupuleusement respecté sans regrets.
Les hommes ont entamé la journée avec force. Luc Royer, Gabin Gicquel et Lancelot Gayant se connaissent bien, notamment grâce à une poursuite par équipe disputée lors des Europe et à un stage sur le même tracé, ce qui a facilité la coordination. Gayant précise que la connaissance du parcours a rendu les passages plus fluides, y compris sur le chrono.
La tactique choisie s’est avérée adaptée : on a privilégié des relais longs en ouverture puis des relais plus courts lorsque le vent de face s’est élevé, afin de maintenir une bonne allure. Gabin Gicquel a ensuite effectué un relais très long pour placer l’équipe dans les meilleures conditions et permettre une montée efficace sur la bosse finale. Le relais est resté très serré avec les Norvégiens, ce qui a été perçu comme une performance remarquable par le staff.
La médaille chez les femmes était quasi assurée et les Bleues ont cherché à prolonger l’emprise sur le podium face à une Norvège menée par Oda Gissinger. Zoé Bihan et Charlotte Bouhier expliquent que la stratégie visait à alterner les passages en plats et les relais longs selon les profils, en laissant celle qui se sentait le mieux s’allonger au besoin pour préserver les forces de l’équipe.
C’est justement cette notion de collectif et de communication qui a retenu l’attention de Pierre Idjouadiene. Il faut un esprit d’équipe soudé capable de se relayer, de s’appuyer sur les moments faibles et d’exploiter les temps forts pour gagner du temps, résume-t-il. Charlotte Bouhier ajoute que c’est ce travail collectif qui a permis de décrocher la médaille à domicile et de montrer que le groupe peut avancer ensemble.
Mais l’épreuve a pris une dimension particulière lorsque, dans les derniers mètres, un incident a réveillé le suspense. Zoé Bihan a déraillé en changeant de vitesse dans la dernière montée; Bouhier raconte qu’elle a géré le moment sans paniquer et que le sprint final s’est rapidement imposé comme la seule option. Zoé a tenté de revenir sur son grand plateau, puis a dû changer de vélo; malgré la difficulté, elle a finalement retrouvé le rythme et franchi la ligne avec détermination.
À l’arrivée, les hommes ont fait les cent pas et ont vécu une attente insoutenable avant d’obtenir la confirmation de la médaille. Lancelot Gayant se souvient que l’attente était atroce et que l’on avait vraiment envie d’aider les leurs; Gabin Gicquel affirme n’avoir jamais connu une telle situation et Luc Royer décrit ce moment comme particulièrement marquant. La délivrance est ensuite venue avec la confirmation de la médaille et le sentiment partagé que l’équipe sait travailler collectivement, ce qui compte vraiment pour l’équipe de France.








