Le Stade de Reims traverse une période contrastée entre une lutte intense pour le maintien en Ligue 1 et une belle aventure en Coupe de France. À l’aube de sa demi-finale face à Cannes, club évoluant trois divisions en dessous, l’équipe champenoise veut continuer d’écrire une page historique tout en gardant les pieds sur terre en championnat.
Un défi historique à relever en Coupe de France
Actuellement quinzième au classement de Ligue 1, Reims se trouve confronté à une saison pleine de paradoxes. L’entraîneur Samba Diawara insiste sur l’importance de la rencontre à venir : « Nous avons une chance unique de réaliser quelque chose d’historique en Coupe de France », tout en soulignant que Cannes n’est pas un adversaire à sous-estimer, malgré son statut de club de National 2.
Ce respect est d’autant plus justifié que Cannes a déjà éliminé trois clubs de Ligue 2 cette saison : Grenoble (3-2), Lorient (2-1) et Guingamp (3-1). Valentin Atangana, milieu de terrain rémois, confirme la prudence nécessaire : « Il faudra absolument montrer la différence entre la Ligue 1 et le National 2 et prendre cet adversaire très au sérieux. »
Une saison difficile marquée par des choix forts
Le maintien en Ligue 1 reste la priorité incontournable du club. Après quinze matchs sans victoire, Reims a connu un changement d’entraîneur début février, remplaçant Luka Elsner par Samba Diawara. Malgré quelques résultats décevants, l’équipe a su repartir de l’avant avec un succès retentissant contre Marseille (3-1) le week-end dernier.
Cette victoire a ravivé la confiance, mais l’entraîneur appelle à la prudence : « On ne peut pas se permettre d’être euphorique. La situation reste délicate en championnat. » Pour favoriser une nouvelle dynamique, Diawara a opéré des choix forts en exclusant plusieurs cadres accusant un manque d’implication, notamment Teddy Teuma, Junya Ito et Oumar Diakité.
Après le succès contre l’OM, l’entraîneur a rappelé la nécessité d’un engagement collectif : « Quand les leaders ne sont pas au niveau, ils doivent le comprendre. Nous recherchons des joueurs qui pensent d’abord à l’équipe, pas à leur situation personnelle. » Des jeunes comme Atangana et Mamadou Diakhon ont répondu à l’appel en apportant leurs contributions.
Une mentalité à renforcer pour l’avenir
Lors d’une conférence de presse récente, Samba Diawara a dénoncé un comportement résigné dès que la situation se complique : « Ce que je reproche à mes joueurs, c’est de s’arrêter quand ça devient dur. Il faut absolument changer cette mentalité. »
Le technicien franco-sénégalais voit l’enjeu de la demi-finale comme un formidable levier motivant pour ses joueurs : « La perspective d’une finale de Coupe de France pourrait être la carotte qui les poussera à se dépasser, y compris en championnat. »











