France
Critiqué pour son jeu jugé soliste et trop individualiste lors de la victoire 4-0 contre l’Ukraine, Rayan Cherki a profité d’une interview diffusée dans Téléfoot ce dimanche pour répondre aux critiques et affirmer son style, à sa façon. Titularisé lors de sa troisième sélection, le jeune joueur a été jugé trop axé sur l’action personnelle et a suscité des reproches de plusieurs observateurs. Certaines voix, comme celle de Jérôme Rothen, ont alimenté les débats autour de son statut. Face à ces critiques, Cherki est revenu sur sa manière de jouer et a expliqué ce qu’il cherche à apporter sur le terrain.
Celui qui est considéré comme le plus attendu dans son rôle de créateur a justifié son approche sans nommer directement ses détracteurs. Il a expliqué qu’il cherche à créer des brèches et à faire monter le danger le plus possible dans les phases offensives. Il a évoqué son positionnement face aux blocs bas et estime pouvoir percer ces défenses avec ses courses et ses dribbles. Il précise qu’un match peut être globalement bon tout en ouvrant la porte à des progrès et que son rôle est de tenter, de dribbler et de prendre des risques. Cette conviction est présentée comme un élément central de son jeu, même si tout le monde n’est pas convaincu.
Cherki défend aussi son attitude contre les clichés qui l’accompagnent depuis ses années lyonnaises. Il affirme qu’il n’est pas difficile à coacher et qu’il est quelqu’un de simple. Il ajoute qu’il aime apporter du plaisir sur le terrain et que lorsqu’on le place sur le terrain, il tente d’exécuter ce qu’il sait faire. Il répond aussi à ceux qui s’inquiétaient de son esprit sous le maillot bleu, en assurant que son objectif reste de rester concentré sur le jeu et le service du collectif. Son réexamen des idées reçues vise à replacer son rôle au cœur de l’équipe.
Sur l’objectif de la saison, Cherki privilégie une approche décomplexée mais efficace. Il dit vouloir jouer son football sans se préoccuper des statistiques et rester à l’ancienne, tout en reconnaissant la nécessité de ne pas dévier par rapport aux chiffres de la saison précédente. L’équilibre entre son esprit rêveur et les exigences du très haut niveau demeure un dilemme, où l’efficacité peut primer sur le style. Il rappelle aussi la nécessité de prouver sa capacité à s’insérer durablement dans le collectif du club ou de l’équipe nationale. Son message reste clair : apporter du danger tout en restant productif pour le groupe.
Cette prise de parole ne semble pas prête d’éteindre les débats. Si certains voient dans ses propos une assurance, d’autres y perçoivent une clarté sur sa fonction créatrice. Le footballiste pourrait démarrer sur le banc ce soir en Azerbaïdjan et sait qu’il a pu être appelé joker par Didier Deschamps. Il lui faudra alors démontrer rapidement que son style peut servir le collectif et s’adapter aux exigences du groupe. Le temps presse pour prouver que son approche peut coexister avec les objectifs de l’équipe.
