Ramos, longévité et duel lié aux Springboks au Stade de France

Ramos, longévité et duel lié aux Springboks au Stade de France

Thomas Ramos, figure clé du rugby français et meilleur réalisateur des Bleus, évoque son Oscar et le choc à venir contre les Springboks au Stade de France.

France

Thomas Ramos est une figure incontournable du rugby français. Après une saison remarquable qui l’a vu remporter un cinquième titre de champion de France avec Toulouse et devenir le meilleur réalisateur de l’histoire des Bleus, il a reçu mardi soir l’Oscar d’Or Midi Olympique au Pavillon Cambon à Paris. Ce samedi, l’arrière international guidera les Bleus pour affronter les doubles champions du monde sud-africains au Stade de France, le même endroit où une lourde désillusion l’avait frappé il y a deux ans. L’arrière s’est confié sur ces objectifs et sur les enjeux à venir.

Cette distinction est surtout perçue comme une reconnaissance de sa longévité et de sa constance. « Ce que représente ce prix, je ne le sais pas encore tout à fait, mais il incarne une trajectoire sportive régulière et durable », confie-t-il. Pour Ramos, une carrière ne se joue pas sur quelques mois, mais sur sept, huit, voire dix années, et cet Oscar symbolise le chemin parcouru ces dernières années.

Même s’il domine les classements individuels depuis plusieurs saisons, Ramos affirme ne pas chercher la reconnaissance personnelle. « Ce que je veux, c’est être le meilleur et rester au haut niveau aussi longtemps que possible. Mon nom peut revenir, mais je ne m’attache pas à la distinction elle-même; je veux surtout démontrer ma constance année après année », explique-t-il. Voir son nom associé à des légendes comme Rives, Blanco, Dusautoir ou Dupont ne le laisse pas indifférent, mais il préfère considérer cela comme une fierté plutôt qu’un but en soi.

Le pilier du XV de France rappelle que les récompenses existent lorsque tout va bien autour, mais que l’effort quotidien et les choix de chacun au sein du groupe restent essentiels. « Quand Toto, Jack ou moi recevons une récompense, cela reflète la réussite de notre génération; derrière ça, il faut surtout s’interroger sur ce qui est fait chaque jour pour y parvenir », affirme-t-il. Le réalisateur de l’équipe se veut lucide sur le fait que la réussite est collective avant d’être individuelle.

Sur le terrain, Ramos se décrit comme un buteur calme, conscient que les performances de chacun exercent une pression dans les moments clés. Il se souvient d’un quart de finale de Champions Cup à Toulon où il a été en difficulté, manquant des tirs et des poteaux, avant de conclure avec une pénalité qui offrait la victoire à son équipe. « J’ai connu des échecs, puis j’ai dû assumer les responsabilités; ces moments restent intenses et marquants », confie-t-il en souriant.

En dehors du rugby, Ramos évoque sa vie personnelle, notamment sa vie de père récemment vécue avec la naissance de sa fille. Il décrit une joie immense et explique avoir pris des mesures pour être présent après l’accouchement, en restant plusieurs jours à la maison avant la tournée pour soutenir sa femme. « La parentalité change beaucoup de choses; cela pousse à une autre dynamique à la maison et sur le terrain », résume-t-il.

Pour la tournée d’automne, Ramos assure être concentré sur les trois matchs à domicile, en commençant par le duel face aux doubles champions du monde. Il souligne que l’objectif est de progresser collectivement et de se jauger face à des équipes très dangereuses, avec des individualités exceptionnelles, et que le résultat n’est pas le seul élément mesurant le niveau du groupe.

Sur la perspective de 2027, Ramos rappelle que chaque étape compte. Battre l’Afrique du Sud serait une preuve de progression, même si les enseignements du passé existent toujours. Le joueur insiste sur l’importance de la progression continue: « Ce n’est pas une simple revanche; le groupe a évolué et nous devons gagner chaque international comme un objectif en soi. » Il aborde aussi l’avenir avec réalisme, conscient que le chemin passe par des performances régulières en club et en sélection. À 30 ans, il se sent épanoui sur les plans personnel et sportif et est déterminé à poursuivre l’aventure internationale, tout en restant pragmique sur l’objectif ultime qu’est la Coupe du Monde 2027. Joker.

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