Le football islandais a marqué les esprits à plusieurs reprises, comme lorsque Reykjavik a vibré d’un seul élan pour acclamer ses héros lors du retour de l’Euro 2016 en France. Ce cortège de supporteurs, qui avait déplacé près d’un dixième de la population, avait propulsé la petite île au rang d’une surprise continentale, offrant aux joueurs de Lars Lagerbäck une place inattendue en quarts, avant de s’incliner face à la France.
Deux ans plus tard, l’Islande franchissait une étape majeure en découvrant la Coupe du Monde. Le match d’ouverture, face à l’Argentine, a captivé l’audience insulaire à un niveau record, avec une visibilité proche de 100 % sur l’île de 400 000 habitants. Le football, longtemps éclipsé par le handball, retrouvait une lumière qui se voulait durable.
Des modèles qui inspirent
« Cette période reste une source d’inspiration », affirme Arnar Gunnlaugsson, qui a pris les commandes de la sélection en janvier. « Ces joueurs restent des modèles. Ils ont donné envie aux plus jeunes d’être ambitieux. Nous disposons toujours de bons éléments qui veulent honorer leur pays. »
Les exploits de la génération dorée ont toutefois été suivis de difficultés: aucune qualification majeure depuis 2018 et un recul significatif au classement FIFA, passant de la 21e à la 74e place. Le pays a alors vu sa ferveur baisser, faute de performances de haut niveau. Pourtant, la relève, menée notamment autour du Lillois Hákon Haraldsson, entend s’imposer et prendre la lumière.
Une relève qui se forge
Dans ce contexte de reconstruction, l’Islande cherche à tracer une nouvelle dynamique. La comparaison avec les exploits du passé sert de moteur, tandis que les jeunes talents veulent écrire une nouvelle page de leur histoire, en s’appuyant sur des bases solides et une volonté collective de progrès.
Un adversaire qui a évolué
Pour Didier Deschamps, l’équipe islandaise a évolué et ne se présente plus avec le même style direct du passé. Elle privilégie désormais des sorties de balle plus travaillées et compte sur quelques joueurs capables de technique, même si le contexte actuel fait sempre face à l’absence d’Albert Gudmundsson, blessé à la cheville après une entorse légère. L’équipe demeure athlétique, ce qui lui permet d’être efficace sur les phases arrêtées et d’emprunter des voies de jeu plus diverses. Face à une équipe qui a connu une progression notable, la prochaine confrontation s’annonce comme une belle bataille tactique et physique.
À l’approche des qualifications pour la Coupe du Monde, l’Islande se fixe comme objectif de retrouver la lumière et de compter à nouveau parmi les équipes capables de surprendre. Le chemin est tracé, et les ambitions restent intactes face à la France et aux autres adversaires du groupe, avec l’opportunité de montrer que le football islandais porte toujours les mêmes valeurs de combativité et d’esprit d’équipe.









