La France lance sa campagne de qualification pour le Mondial 2026 avec un rendez-vous important face à l’Islande, mardi, après une entrée réussie sur le terrain polonais grâce à une victoire 2-0 contre l’Ukraine. Le Parc des Princes accueillera ce deuxième acte d’un groupe restreint, où chaque point compte pour viser directement le tournoi mondial sans passer par les barrages.
Un début prometteur, mais le chemin reste long et exigeant
La prestation des Bleus lors de la première journée a affiché une dynamique offensive intéressante, avec Mbappé en tête d’affiche et un Michael Olise inspiré dans les moteurs du jeu. Cette ouverture victorieuse à l’extérieur était perçue comme un pas important dans une campagne où les adversaires restent attentifs et où la réussite ne suffit pas à elle seule.
Pour Didier Deschamps, cette étape a confirmé la capacité des Bleus à mettre leurs adversaires sous pression et à récupérer rapidement des ballons haut sur le terrain. Toutefois, l’entraîneur rappelle que ce groupe ne peut pas se croire déjà en quasi-sécurité. Dans une phase qualificative structurée autour de quatre équipes (avec l’Azerbaïdjan), les faux pas se paient cher et une qualification directe ne s’obtient que par le premier rang de la poule, les deuxièmes devant disputer des barrages compliqués.
Un adversaire islandais qui peut créer des difficultés
Si la France est classée 3e au rang mondial, l’Islande reste une équipe à respecter. Quatre décennies après leurs débuts, les Islandais n’ont jamais perdu face aux Bleus depuis leur premier affrontement en 1957, mais leur récente foulée mérite vigilance. Lors du dernier rendez-vous entre les deux nations en 2019, le score était plus serré (victoire française 1-0), et l’Islande s’est montrée agressive dans les phases offensives comme dans les contres.
Lors de la première journée, l’Islande a montré un visage efficace en s’imposant largement face à l’Azerbaïdjan, sur un score que les observateurs ont interprété comme un signe de leur capacité à être dangereux lorsque l’équipe est en forme. Les Bleus savent que les Islandais, surnommés les Strákarnir okkar, possèdent une dominance athlétique qui peut les rendre très efficaces sur les coups de pied arrêtés et dans les duels athlétiques. Des joueurs évoluant dans de grands clubs européens apportent de la qualité, et l’équipe sait qu’elle devra être appliquée pour contrecarrer ce système et éviter toute déconvenue.
Cependant, l’Islande n’est pas invincible. Des revers récents, notamment une défaite contre l’Irlande du Nord en juin et des revers face au Kosovo lors des barrages de la Ligue des Nations, montrent que les hommes de Guðjón Þórirsson peuvent être battus et qu’ils ne se contentent pas de défendre bec et ongles. La vigilance sera de mise pour les Bleus, qui savent que le moindre relâchement peut être sanctionné par une équipe prête à saisir la moindre opportunité.
Des choix tactiques influencés par les blessures et la rotation
La préparation est aussi marquée par des soucis de blessure qui limitent les options des Bleus. Ousmane Dembélé et Désiré Doué restent indisponibles pendant plusieurs semaines, et d’autres joueurs clés ont aussi connu des pépins après une saison longue. En conséquence, Deschamps pourrait opter pour des ajustements dans le onze de départ afin de préserver l’énergie nécessaire sur les prochaines échéances et d’éviter une surcharge qui pourrait peser à l’approche du Mondial.
Face à l’Islande, des changements restent probables dans la composition, afin d’apporter du dynamisme et de maintenir le niveau sans sacrifier la solidité défensive et la stabilité du milieu. La perspective d’intégrer de nouveaux profils comme Barcola est évoquée comme une possibilité pour remplacer des éléments moins disponibles ou moins frais après une série de matches intenses.
La veille du match, Deschamps a insisté sur le fait que les décisions seront prises en fonction des éléments disponibles, sans chercher à privilégier des confrontations à venir au détriment de la sécurité du groupe. Dans ce contexte, la France devra trouver le bon équilibre entre pragmatisme et ambition afin de ne pas laisser planer le doute sur sa capacité à verrouiller la qualification pour le Mondial 2026 et à continuer de développer sa dynamique collective.
Enjeux et perspectives pour la qualification
Au-delà du résultat, ce rendez‑vous avec l’Islande peut devenir un révélateur du cap pris par l’équipe de France dans cette phase qualificative. La France doit confirmer sa progression et montrer qu’elle peut déployer un football polyvalent et efficace contre une formation capable de mettre en échec les plans adverses par des enjeux athlétiques et organisationnels forts. Le contexte du Mondial 2026 ajoute une dimension supplémentaire à cette rencontre, où chaque victoire permet d’asseoir une position favorable dans le classement et d’éloigner les risques de playoffs, source d’incertitude et de fatigue.
Pour les supporters et les observateurs, le message est clair : rester concentré, imposer son tempo et gérer les temps forts et faibles du match sera déterminant pour valider rapidement la qualification et aborder les prochaines échéances avec sérénité. La France possède les qualités pour faire respecter son statut, à condition de maintenir le niveau affiché contre l’Islande et de capitaliser sur la vitesse d’exécution, la maîtrise technique et la discipline collective qui ont émergé lors de l’ouverture en Pologne.
En lien avec les objectifs du football et l’élan général autour de l’équipe de France, ce deuxième rendez‑vous des qualifications pour le Mondial 2026 s’inscrit comme une étape cruciale dans une saison où la constance et la gestion des ressources seront les clés pour atteindre le plus haut niveau et concrétiser les ambitions sur la scène internationale. LesBleus viennent pour confirmer et avancer sans trembler, conscients que le chemin reste long et que chaque match peut devenir un véritable tournant dans cette campagne de qualification.









