Le PSG doit composer sans Achraf Hakimi et Nuno Mendes lors des prochaines échéances, deux latéraux qui ont longtemps structuré le couloir gauche et droit de l’équipe. Cette absence oblige Luis Enrique à réévaluer ses options sans modifier l’identité collective affichée sur le terrain. Dimanche, face à Lyon, la question centrale sera de savoir comment animer les couloirs et garder la possession. L’objectif demeure le même: attaquer et contrôler le jeu, même sans les deux titulaires.
« Attaquer, avoir le ballon, les principes ne vont pas changer », répète-t-on au club en réponse à l’indisponibilité des deux latéraux. Hakimi reste contraint par une entorse sévère de la cheville gauche après le match contre le Bayern Munich (1-2) mardi soir; un retour n’est pas envisagé avant la fin janvier s’il peut participer à la CAN (21 décembre-18 janvier). Le retour de Mendes, touché au genou gauche, est lui espéré pour fin novembre.
Le club rappelle qu’il a déjà dû s’en sortir avec des absences plus ou moins longues ces dernières saisons. Les blessures récentes ajoutent des incertitudes sur l’animation des couloirs, mais l’entraîneur reste convaincu que le PSG peut maintenir son style. Pour remplacer Hakimi et Mendes, plusieurs profils peuvent prendre le relais: Bradley Barcola, Lee Kang-in, Khvitcha Kvaratskhelia et Ibrahim Mbaye affichent des profils susceptibles d’apporter de la largeur, complétant le travail du milieu excentré. Cette polyvalence est perçue comme un prérequis par Luis Enrique.
Selon Christophe Jallet, ancien latéral droit devenu adjoint des Espoirs, l’animation du PSG se joue souvent sur les côtés: « Dans l’animation du PSG, c’est souvent sur les côtés que se fait la différence. » Il souligne aussi la complémentarité avec le milieu offensif excentré. Que ce soit sur la largeur ou pour demander l’intérieur, les extérieurs ont un rôle prépondérant. On peut se passer d’un latéral, mais pas des deux: cela impliquera de changer les habitudes et de développer de nouveaux automatismes, ce qui ne se fait pas en un claquement de doigts.

Le PSG n’évolue pas sans repères: quatre fois cette saison, Luis Enrique a aligné l’équipe sans Hakimi et Mendes au coup d’envoi (Nantes 1-0, 1re journée; Auxerre 2-0, 6e journée; Lille 1-1, 7e journée; Strasbourg 3-3, 8e journée). Mais l’un ou l’autre est ensuite entré dans le cours du match. Parfois les deux; lors de Nantes et Lille, Mendes a été passeur décisif puis auteur du but, illustrant la capacité du groupe à s’adapter et à faire basculer le match.









