Il peut sembler audacieux, vu de loin, de remettre en cause une équipe qui vient de gagner deux matches de Ligue 1 dans le temps additionnel, et qui l’a fait bien plus par habitude que par hasard. Or, face à Nice (1-0) le 1er novembre et à Lyon (3-2) dimanche soir, le PSG a montré sa force mentale et sa culture de la victoire, tout en affichant peu de son jeu et peu de créativité cinq jours après avoir été piétiné par le Bayern (1-2) en onze contre onze.
Le PSG a inscrit ses deux buts de la semaine en supériorité numérique, confirmant l’idée d’un enlisement du jeu, alimenté par la fatigue, les absences et l’audace croissante des adversaires face à une équipe affaiblie.
La question de savoir si le PSG peut encore perdre son titre, après avoir été champion de France avec 19 points d’avance sur l’OM la saison dernière, est devenue un marqueur de cette période plus compliquée. Pour que cela arrive, il faudrait que l’équipe ne retrouve pas très vite son niveau, et qu’un adversaire régulier lui souffle le souffle derrière.
La première condition semble envisageable: les blessures s’enchaînent, l’expression collective est affectée et les saisons se ressemblent peu. Le vrai adversaire potentiel apparaît: Lens semble insuffisant sur la durée; il ne reste que l’OM, passion inflammable et parcours européen chaotique, avec un entraîneur à mèche courte.
C’est le duel que la Ligue 1 a besoin, mais il ne faut pas confondre souhaits et pronostics. L’OM a déjà perdu trois fois contre des équipes de première moitié de tableau (Rennes, Lyon, Lens). Et après 90 minutes sur deux semaines consécutives à constater que le PSG cesse de dominer ses adversaires en Ligue 1, les buts tardifs ressemblent encore au destin des futurs champions, capables d’éteindre les espoirs adverses sur le terrain ou devant la télévision, juste avant d’éteindre la lumière.









