Propriétaires américains dans le football anglais : un tiers des clubs concernés
Un tiers des clubs de la Football League anglaise sont désormais américains. Analyse de ce phénomène croissant.
France
Le phénomène croissant des propriétaires américains dans le football anglais est désormais omniprésent, touchant tous les niveaux des ligues. Avec l’achat du club Everton par des investisseurs américains le mois dernier, le paysage du football anglais continue d’évoluer rapidement.
Une présence américaine en expansion
Les propriétaires américains s’installent dans les clubs de football anglais de manière de plus en plus fréquente. L’exemple le plus récent est celui de l’Everton, où le Friedkin Group a récemment finalisé son acquisition. Pendant ce temps, Liverpool, qui a été sous la direction de propriétaires américains pendant 17 ans, reste également une figure centrale de cette tendance.
Les investissements américains ne se limitent pas aux clubs de haut niveau dans des villes comme Liverpool ou Manchester. Même des équipes moins connues, comme Carlisle United, située près de la frontière écossaise, commencent à attirer l’attention des investisseurs américains.
Statistiques et impacts
Actuellement, 23 des 72 clubs de la Football League anglaise, représentant 32 % des équipes, sont désormais détenus par des Américains. Alors que cette tendance se développe, la question se pose : qu’est-ce qui attire ces investisseurs vers des équipes aux histoires riches mais aux trajectoires récentes moins brillantes, souvent soutenues par des fans exigeants ?
Une étude de terrain a été réalisée dans plusieurs villes pour comprendre les motivations derrière ces acquisitions.
Le cas de Carlisle United
Lors d’une soirée d’octobre au Poundland Bescot Stadium à Walsall, l’équipe de Carlisle United a vu quatre de ses VIP, dont le président Tom Piatak, faire un long trajet de 185 miles pour assister au match. Leur entreprise familiale, Castle Sports Group, a acquis Carlisle il y a un peu plus d’un an et s’est depuis intégrée dans la communauté locale.
Leur engagement s’est manifesté par des améliorations apportées à Brunton Park, le stade de Carlisle, ainsi qu’au terrain d’entraînement. Bien qu’ils aient montré de la patience avec l’ancien entraîneur, Paul Simpson, qui a été évincé après un début de saison difficile, leur nouveau projet vise à faire de Carlisle une puissance régionale.
Investissement à long terme
Tom Piatak a souligné que son plan n’est pas de réaliser des profits rapides, mais de construire une durabilité financière pour le club et la communauté. Cela inclut des investissements dans les infrastructures et le développement des joueurs, tout en cherchant à attirer des talents dans une ville moins accessible.
À Walsall, les propriétaires américains de Trivela Group, qui ont acquis une participation majoritaire, gardent un œil sur la croissance à long terme du club, intégrant des initiatives communautaires qui contribuent au bien-être local.
Un avenir prometteur mais imprévisible
Alors que nos équipes se battent dans les ligues inférieures, les propriétaires américains, comme ceux de West Bromwich Albion et Burnley, doivent naviguer dans des défis financiers inévitables. West Brom, sous la direction de Shilen Patel, doit faire face aux règles de la fair-play financier tout en tentant d’instaurer une culture positive au sein du club.
L’avenir du football anglais pourrait ainsi être influencé par ce ferment d’investissements étrangers, notamment américains, qui, au-delà d’une valeur commerciale, semblent également viser une empreinte émotionnelle et communautaire. Tandis qu’une partie des clubs aspire à la Premier League, il est essentiel de se rappeler que chaque club représente une communauté et des histoires uniques que ces investisseurs doivent respecter.
