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Procès de Jean-Pierre Dartevelle : Accusations de viol au tennis
Jean-Pierre Dartevelle, ancien président de la ligue de Franche-Comté de tennis, est actuellement jugé par la cour criminelle du Doubs pour des accusations de viol. Ce procès, qui se déroule ce mardi, met au cœur des débats les notions d’emprise et de contrainte, suite à des relations sexuelles avec une jeune joueuse de tennis de seulement 17 ans.
Des faits graves au cœur du procès
La première journée du procès a vu s’affronter Jean-Pierre Dartevelle, âgé de 74 ans, et Amandine, une ancienne championne de tennis aujourd’hui âgée de 25 ans. Les faits pour lesquels M. Dartevelle est accusé remontent à 2016, lorsque Amandine avait 17 ans. Les échanges entre les deux avaient d’abord lieu sur les réseaux sociaux, avant que Dartevelle n’invite Amandine dans son cabinet de dentiste à Montbéliard, où il aurait ensuite exercé une pression pour l’embrasser. Cela a entraîné un total d’une trentaine de relations sexuelles au cours de 18 mois, impliquant des pratiques allant jusqu’à des pénétrations sexuelles et l’utilisation d’accessoires. Ce n’est qu’après que la jeune femme ait commencé à en parler à ses parents que ceux-ci décident de porter plainte, déclenchant le procès en cours.
Les enjeux juridiques des relations entre adultes et mineurs
La loi française permet des relations sexuelles entre un adulte et une mineure de plus de 15 ans. Pourtant, la notion de consentement devient problématique dans cette affaire en raison de la contrainte que l’on suppose avoir existé, exacerbée par le statut et la position de Dartevelle. La cour a entendu plusieurs témoignages visant à éclairer non seulement la personnalité de Dartevelle, mais aussi celle d’Amandine et les dynamiques de pouvoir à l’œuvre dans leur relation.
Témoignages contrastés sur Jean-Pierre Dartevelle
Des témoins, parmi lesquels des employés et dirigeants du tennis, ont exprimé leur admiration pour Jean-Pierre Dartevelle, le décrivant comme un homme droit et respecté. Jean-Paul Loth, ancien capitaine de l’équipe de France, a déclaré : *“Il était adoré de tous.”* Cependant, des voix dissidentes ont émergé, notamment celle d’une ancienne collaboratrice qui a qualifié Dartevelle de *“monstre”*, affirmant qu’il était *“obnubilé par le sexe.”*
La réaction de Jean-Pierre Dartevelle
Durant les témoignages, Dartevelle est apparu en mode *“combat”*, réagissant vivement aux déclarations qui lui étaient défavorables. La présidente de la cour lui a même demandé de se calmer, précisant que ses manifestations d’humeur ne lui étaient pas bénéfiques. Depuis le début du procès, Dartevelle maintient que sa relation avec Amandine était fondée sur un consentement mutuel et une histoire d’amour.
Les enjeux éthiques dans le sport
L’affaire a également soulevé des questions sur l’éthique dans le sport. L’avocat de la Fédération française de tennis a rappelé l’importance de maintenir des structures de prévention contre les abus au sein du sport. *“Il est nécessaire d’avoir une vigilance accrue dans la formation des cadres,”* a-t-il déclaré, soulignant les risques d’emprise dans des sports comme le tennis.