Primes Paralympiques 2024 : Inégalités entre pays pour les médaillés
Primes Paralympiques 2024 : Inégalités entre pays pour les médaillés
À l’instar des Jeux olympiques, une partie significative des médaillés paralympiques bénéficie d’une prime offerte par leur pays d’origine. Cependant, ces récompenses varient considérablement d’une nation à l’autre, ainsi qu’entre les médaillés olympiques et paralympiques.
Des primes inégales selon les nations
Lors des Jeux paralympiques de Paris, les médaillés ne repartiront pas seulement avec leurs médailles, mais également avec des primes financières ou d’autres avantages, en fonction de leur pays. Ces primes ne sont pas obligatoires et le Comité international paralympique (IPC) ainsi que le Comité international olympique (CIO) ne prévoient pas de montant standard. Des disparités importantes existent, notamment entre les montants attribués aux champions olympiques et paralympiques.
En France, les médaillés paralympiques recevront un montant équivalent à celui octroyé aux athlètes olympiques, établi par un décret du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Ce décret, publié le 30 janvier 2024, fixe les primes à 80 000 euros pour une médaille d’or, 40 000 euros pour une médaille d’argent et 20 000 euros pour une médaille de bronze. Cette équité entre athlètes olympiques et paralympiques est en vigueur depuis les Jeux de Pékin 2008, avec des montants qui augmentent à chaque édition.
L’exemple de l’Australie et d’autres pays
L’Australie a également harmonisé ses primes depuis les Jeux de Tokyo, maintenant les mêmes montants pour Paris 2024 avec environ 12 300 euros pour une médaille d’or, près de 9 200 euros pour l’argent et 6 150 euros pour le bronze. D’autres pays prennent également des mesures pour garantir l’égalité des primes entre les athlètes olympiques et paralympiques.
Le Canada, par exemple, a annoncé un programme de « reconnaissance des performances paralympiques » offrant des primes similaires aux athlètes olympiques et paralympiques, avec environ 13 400 euros pour une médaille d’or et 10 000 euros pour l’argent.
Les initiatives en Belgique et en Espagne
La Belgique a décidé d’aligner pour la première fois les primes des médaillés olympiques et paralympiques, avec des montants significativement augmentés par rapport à Tokyo, à savoir 50 000 euros pour l’or, 30 000 euros pour l’argent et 20 000 euros pour le bronze. Cependant, il est à noter que les athlètes paralympiques ne peuvent pas cumuler les primes obtenues pour plusieurs médailles, et ne recevront que celle correspondant à leur meilleur résultat.
L’Espagne, pour sa part, a instauré une prime unique pour les médaillés paralympiques avec un système dégressif selon l’épreuve. Les athlètes individuels recevront 94 000 euros pour l’or, 48 000 pour l’argent et 30 000 pour le bronze, tandis que les primes pour les épreuves en paire ou en équipe seront réduites de 20 % à 50 %.
Des disparités frappantes dans d’autres pays
En revanche, certains pays comme Hong Kong et Singapour affichent des inégalités marquées. Les athlètes de Singapour reçoivent la prime la plus élevée parmi les nations ayant précisé les montants, avec 343 000 euros pour une médaille d’or, mais cela reste la moitié du montant offert aux athlètes olympiques. À Hong Kong, les champions paralympiques reçoivent environ 173 600 euros, un montant quatre fois inférieur à celui des médaillés olympiques.
La Chine, quant à elle, n’a pas divulgué officiellement les montants des primes accordées à ses médaillés, tandis que la Grande-Bretagne ne prévoit pas de primes pour les athlètes paralympiques ou olympiques.
D’autres récompenses offertes par des pays
Outre les primes financières, certains pays investissement dans d’autres types de récompenses pour leurs athlètes. Le Kazakhstan, par exemple, offre un appartement aux médaillés, tandis que MTR Corporation à Hong Kong propose un accès gratuit à vie à ses lignes de métro pour ses champions olympiques et paralympiques.