Le sprinteur Mouhamadou Fall, âgé de 33 ans, devient le premier Français inscrit aux Enhanced Games 2026, une compétition surnommée « les Jeux des dopés » car les substances habituellement interdites y seront autorisées. Cette participation s’inscrit dans un contexte de sanctions et de controverses autour du dopage et des règles alternatives. Fall est suspendu jusqu’en juillet 2026 pour manquements à ses obligations de localisation.

Cette suspension ne l’empêche pas de se préparer pour Las Vegas, où il prendra part en mai prochain aux Enhanced Games. La présence de Fall a été confirmée jeudi soir par les organisateurs. Selon eux, la compétition permet l’usage de substances interdites pour améliorer les performances sous certaines conditions, sans sanction pour les athlètes qui choisissent d’y participer.
Le sprinteur français, qui détient un record sur 100 m de 10,04 s, peut se mesurer à l’Américain Fred Kerley, bronze sur 100 m à Paris 2024 et auteur d’un record de 9,76 s, lui aussi suspendu pour des manquements de localisation depuis août dernier. Leur duel virtuel met en lumière les enjeux d’un événement controversé et attire l’attention sur le programme. Pour l’instant, ces deux noms constituent les seuls athlètes inscrits à ces Enhanced Games.
Le programme compte néanmoins une présence notable dans la natation, avec des nageurs tels que Benjamin Proud, James Magnussen et Shane Ryan. L’haltérophilie figure aussi au menu, et chaque record du monde battu sera récompensé d’une prime d’environ 920 000 €. Cette configuration attire les regards sur l’ampleur du concept et sur les enjeux financiers.
Concernant le passé de Fall, il avait été contrôlé positif en 2023 et ses résultats avaient été annulés depuis 2022. Il n’a plus couru en compétition depuis avril 2024. Il avait déjà été suspendu pour des manquements de localisation puis relaxé en juillet 2023 par la commission des sanctions de l’Agence française de lutte contre le dopage. Quelques semaines plus tard, il avait été contrôlé positif à un produit interdit lors des championnats de France et avait été privé des Jeux de Paris 2024. En septembre 2024, il a été condamné à 18 mois de suspension pour un nouveau problème de localisation.









