Pourquoi les clubs de Ligue 1 choisissent-ils l’avion pour voyager ?

Un choix logique pour les clubs

Pour de nombreux clubs, l’avion est devenu un moyen incontournable de déplacement. Selon les chiffres, durant la saison actuelle, 140 trajets ont été réalisés par air, contre seulement 2 en train. Cela s’explique par le confort et l’efficacité que l’avion offre aux joueurs et aux staffs.

Arguments en faveur de l’avion

La sécurité, la flexibilité et la rapidité sont souvent mises en avant pour défendre l’usage de l’avion. Par exemple, durant la saison passée, le RC Lens a effectué 14 de ses 17 déplacements en championnat par voie aérienne, reflétant une tendance forte parmi les équipes de Ligue 1.

Les experts soulignent également que les trajets en avion permettent de mieux se préserver physiquement, car cela réduit le temps passé en position assise, minimisant ainsi les risques de problèmes de circulation.

Des alternatives à l’avion soulevées

Toutefois, des critiques émergent sur cette pratique, appelant à une prise de conscience écologique. Des solutions existent, comme le train, qui génère beaucoup moins de CO2 par passager. Selon l’Agence de la transition écologique, un trajet en train entre Paris et Lyon rejette 87 fois moins de CO2 qu’en avion.

Malgré cela, des obstacles persistent, tels que la centralisation du réseau ferroviaire et la difficulté d’organiser des déplacements en train, notamment pour les matchs le soir ou les retours de nuit.

Les enjeux de la compétitivité

Poussé par une pression compétitive, le choix de l’avion devient aussi une question d’égalité entre équipes. Pierre Rondeau, économiste du sport, souligne que le PSG ne peut se permettre de perdre du temps en bus, surtout lorsque d’autres clubs européens choisissent l’avion. Ce coût marginal est perçu comme essentiel pour garder une longueur d’avance.

Un appel à la responsabilité partagée

La problématique du transport aérien en Ligue 1 est complexe et appelle à un engagement concerté entre clubs, gouvernement et ligue. Plusieurs spécialistes, dont Maël Besson, évoquent la nécessité d’adopter un bilan carbone pour chaque club afin de mieux évaluer leur impact sur l’environnement.

Des actions concrètes, comme une meilleure planification des matchs et des incitations pour les clubs à utiliser des moyens de transport plus écologiques, pourraient faire une réelle différence.