Tadej Pogacar a de nouveau pris le pouvoir sur les Tre Valli Varesine, devenant champion du monde à Varèse pour la deuxième fois après 2022. Le Slovène n’a pas seulement gagné: son aura dépasse le cadre du cyclisme et sa présence attire les regards et les échanges autour de l’arrivée. Cette édition a été marquée par l’intensité du public et par le récit de sa domination, qui se poursuit à l’approche de la Lombardie.
À Varèse, l’atmosphère était électrique, avec un cordon de sécurité serré et une succession de gestes d’admiration des supporters. Le double champion du monde a accueilli les salutations avec sobriété, mais l’effervescence n’a pas tardé à prendre toute la place. Des scènes particulières, comme des échanges spontanés avec les spectateurs, ont rappelé que Pogacar est devenu bien plus qu’un coureur.
Avant le contrôle antidopage, le tumulte restait autour du vainqueur: les organisateurs distribuaient les autographes et les curieux cherchaient à l’approcher dans un cadre improvisé. Le staff avait du mal à faire évoluer les siens dans ce microcosme, entouré d’un filet d’anticipation et d’imperfections logistiques. Dans ce contexte, un enfant a cherché à attirer son attention, montrant l’enthousiasme simple qui entoure le cycliste.
Selon Mauro Gianetti, le manager général d’UAE Emirates, l’idée initiale était de faire gagner Isaac Del Toro; mais tout le monde avait compris ce scénario et surveillait Pogacar de près. Pogacar a ensuite choisi de partir seul, puis a porté une attaque décisive à 28 kilomètres de l’arrivée. Cette décision a changé la dynamique du final et a forcé les autres à réagir rapidement.
Dans le dernier tiers de la course, Pogacar a pris l’initiative en s’appuyant sur une fenêtre de 21 kilomètres. Il a pris la roue de Del Toro et d’un équipier, puis a déclenché son action après le rond-point sur le plat. Sûr de son coup, il savait que Del Toro resterait à l’arrière et qu’un petit groupe pourrait lui offrir la victoire, ou qu’il pourrait gagner seul dans ces conditions.
Le Tour de Lombardie demeure son objectif principal et motive chaque effort. Pogacar partage avec ses amis qui portent le même maillot, mais il privilégie l’autonomie et décide parfois de passer en solitaire lorsque l’occasion se présente. Après ses titres de champion du monde et d’Europe, cette victoire en Italie s’inscrit dans une préparation ciblée pour Lombardie et d’autres enjeux de fin de saison.
À Bergame, Pogacar vise une cinquième victoire consécutive et s’installe dans une lignée qui rappelle Fausto Coppi, surnommé campionissimo. Même après Varèse, le leader d’UAE Emirates montre qu’il peut encore capter l’attention du public et imposer son rythme sur les courses les plus exigeantes.








