Plusieurs supporteurs féminines du Racing Club de Lens ont déposé des plaintes judiciaires contre les forces de sécurité et la Police nationale lors du récent Derby du Nord, suite à des fouilles intrusives et abusives. Ces faits dénoncés surviennent après les déclarations du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, concernant des violences supposées subies par les CRS lors de l’événement.
Des fouilles abusives dénoncées par les victimes
Selon un rapport publié par Le Parisien, plusieurs femmes présentes lors du match Lens-Lille ont été soumises à des contrôles corporels jugés intrusifs et inappropriés. Des témoignages anonymes ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux, avant que l’association Her Game Too France ne mette en place un formulaire en ligne pour recueillir les déclarations des victimes et des témoins.
Sur le réseau social X, l’organisation explique : « Nous avons été immédiatement informés des fouilles intrusives et intolérables effectuées hier au stade Pierre-Mauroy par un officier de police judiciaire, notamment via notre ambassadrice Her Game Too pour le Racing Club de Lens présente sur place. Nous travaillons depuis hier soir à contacter les victimes. »
Un sujet sensible et controversé
Les fouilles corporelles, en particulier envers les supporters visiteurs dans les stades français, suscitent de plus en plus de critiques depuis plusieurs années. L’Association Nationale des Supporters français dénonce depuis longtemps un « mythe urbain » pris au pied de la lettre par les CRS et les agents de sécurité. Ce mythe voudrait que des supporteurs féminines cachent des fumigènes ou des artifices pyrotechniques dans des zones intimes de leur corps.
Ces accusations ont souvent conduit à des fouilles intrusives jugées abusives et humiliantes par les personnes concernées. En 2023, des faits similaires avaient déjà été signalés par des supporteurs de Lens, mais aussi de Lille, Le Havre et Saint-Étienne, lors de rencontres respectivement contre AS Monaco et d’autres clubs.









