Le Grand Prix du Brésil 2025 a offert un nouvel épisode tendu entre jeunes talents. Dès la relance après la voiture de sécurité, Piastri a tenté une attaque sur la Mercedes d’Andrea Kimi Antonelli au premier virage. L’opération a tourné court: un contact entre les deux voitures a déclenché une réaction en chaîne, envoyant Antonelli dans la Ferrari de Charles Leclerc et l’abandon est survenu après une rupture de suspension avant.
Les commissaires de la FIA ont rapidement rendu leur verdict: Piastri est jugé entièrement responsable de la collision. Résultat, une pénalité de dix secondes et deux points de pénalité sur sa licence. Malgré cela, le pilote McLaren a terminé cinquième, limitant les dégâts dans un week-end globalement difficile.
Piastri ne regrette rien: Face aux médias après l’arrivée, il a assumé sa tentative. « Non, je ne pense pas avoir fait une erreur. L’opportunité était là, j’ai essayé de la saisir. Les pilotes à l’extérieur ont freiné tard, et j’ai légèrement bloqué les freins, mais seulement parce que je voyais que Kimi n’allait pas me laisser de place. » Conscient de la sanction, il ajoute sans amertume: « Je ne peux pas disparaître. La décision est tombée, c’est comme ça. »
Cette pénalité s’ajoute à un week-end déjà difficile pour Piastri, dominé par son coéquipier Lando Norris aussi bien en Sprint qu’en course. Avec désormais 24 points de retard au championnat, le jeune Australien voit ses espoirs de titre s’amenuiser.
Piastri reconnaît que, au-delà de l’incident, le rythme n’était pas à la hauteur de ses attentes: « Le premier relais a été compliqué, je manquais d’adhérence et de constance. La deuxième partie de course était meilleure, mais pas suffisante pour espérer plus. »
Il garde toutefois un ton combatif pour la suite: « Ce n’est pas fini. Je veux simplement tirer le meilleur parti des week-ends à venir et retrouver ma performance habituelle. »
Dans leur rapport, les commissaires expliquent leur raisonnement: Piastri n’avait pas suffisamment placé sa monoplace aux côtés de celle d’Antonelli pour prétendre à la trajectoire intérieure. Son train avant n’était pas aligné au niveau du rétroviseur de la Mercedes, ce qui violait les standards de dépassement en virage. Malgré un freinage tardif pour éviter le contact, la collision était inévitable. Ils concluent: « Piastri était entièrement responsable. La pénalité infligée est appropriée et conforme aux précédents récents. »
Le pilote McLaren quitte le Brésil avec un sentiment amer, conscient qu’il a perdu gros dans sa lutte interne contre Norris — mais fidèle à son style offensif, il ne compte pas lever le pied pour autant.









