Pauline Ferrand-Prévôt réagit aux critiques concernant sa perte de poids pour le Tour de France femmes
Après avoir brillé lors du récent Tour de France femmes, Pauline Ferrand-Prévôt a fait face à des commentaires sur sa silhouette, notamment en raison de la perte de poids qu’elle a connue durant sa préparation. La championne a tenu à clarifier ses choix, soulignant qu’elle n’avait pas adopté de méthodes extrêmes pour atteindre ses objectifs, mais qu’elle s’était simplement adaptée aux exigences du cyclisme de haut niveau.
Au cours de la dernière étape, à Praz-sur-Arly, le 3 août 2025, Pauline Ferrand-Prévôt a encore une fois montré sa détermination. Elle a expliqué, dans une story Instagram relayée par le magazine *Rouleur*, qu’elle était consciente de l’impact de sa perte de poids sur sa performance, notamment pour la montée du col de la Madeleine, une étape clé de la course.
Une démarche sous contrôle et un sujet sensible
« Je ne veux pas rester comme ça. Je sais que ce n’est pas sain. Mais nous avions un bon plan avec les nutritionnistes de l’équipe et tout est sous contrôle. Je n’ai rien fait d’extrême et j’ai encore de l’énergie après neuf jours de course », a-t-elle précisé. La cycliste a insisté sur le fait que cette perte de poids était spécifique à cette compétition, et qu’elle ne comptait pas la maintenir indéfiniment. « C’est un sujet délicat, car il faut trouver une limite, mais je sais aussi que je ne pourrai pas rester comme ça pour toujours. C’est le choix que j’ai fait ».
Une réaction face aux critiques et une réflexion sur l’image des jeunes
Pauline Ferrand-Prévôt a également évoqué les réactions qu’elle a reçues sur les réseaux sociaux. « J’ai eu des commentaires sur Instagram, des gens qui ont dit que je n’étais pas un bon exemple pour les jeunes », a-t-elle confié. Elle a toutefois souligné que les parents avaient un rôle essentiel dans l’éducation de leurs enfants, en leur expliquant que cette perte de poids était liée à sa préparation pour la course. « Je fais simplement mon travail du mieux que je peux, c’est tout ».
Les enjeux de la minceur dans le cyclisme féminin
Ce sujet sensible a été récemment abordé par Cédrine Kerbaol, détentrice d’un BTS en diététique, qui a alerté sur la tendance à rechercher la maigreur dans le cyclisme. Lors d’une interview accordée à *L’Humanité* puis sur le plateau de France Télévisions, elle a souligné que cette obsession pouvait comporter des risques pour la santé des coureuses. « Ces dernières années, il est très à la mode de compter chaque gramme dans les assiettes. Beaucoup de jeunes filles qui cherchent à performer prennent pour exemple celles qui gagnent avec un poids très léger », a-t-elle expliqué.
De son côté, Demi Vollering, victorieuse en 2023, a déclaré vouloir montrer qu’il n’est pas nécessaire d’être extrêmement maigre pour réussir. Lors d’une interview, elle a affirmé vouloir « être un exemple pour les jeunes filles, leur montrer qu’on peut gagner sans être super maigre ».
Le débat autour du poids dans le cyclisme féminin continue de faire rage, soulevant des questions sur la santé, la performance et l’image que renvoient ces athlètes. Pauline Ferrand-Prévôt, quant à elle, insiste sur le fait que ses choix étaient liés à la préparation spécifique de cette course, tout en restant consciente des enjeux et des risques liés à cette quête de performance.









