France
Quatre Élites français enchaînent Mondial et Championnat d’Europe, et Paul Seixas revient d’Afrique avec une confiance accrue après un Mondial long et difficile de 267 km, où il a terminé dans le Top 15. Le Rhodanien et son entourage se préparent désormais pour Guilherand-Granges en Ardèche, avec l’objectif d’y confirmer leur niveau et d’apporter leur pierre au collectif tricolore. Le point-presse organisé à l’hôtel des Tricolores a été l’occasion d’éclairer sa forme et son rôle au sein de l’équipe de France pour ces échéances majeures. Ce contexte souligne une saison clé pour les coureurs français qui visent les sommets cette année.
Le voyage de l’équipe s’est bien déroulé: départ nocturne en classe affaires en début de semaine, puis une journée et demie à domicile qui ont facilité la récupération et le moral après la longue étape africaine. Cette préparation a clairement aidé le mental et la reprise après les jours de repos nécessaire. Seixas a ainsi pu mettre à profit ce retour pour repartir sur une bonne dynamique, tout en restant attentif à l’équilibre physique nécessaire avant les prochains défis. Il se sent prêt à aborder la suite avec énergie et concentration.
Concernant la course à Kigali, Paul Seixas affirme ne pas nourrir de regrets et souligne l’intérêt d’être offensif dès le départ. Être dans l’échappée pouvait payer, et il estime qu’il aurait peut-être gagné à être plus présent devant à certains moments. Il rappelle toutefois que les “si” ne changent pas l’expérience acquise et que l’essentiel réside dans l’apprentissage et le rôle assumé au sein du groupe. Le travail collectif et les choix stratégiques tout au long de l’épreuve ont été déterminants.
CAPABLE DE TENIR
Le coureur évoque l’importance de la mentalité dans ce type de Championnat. Julian Alaphilippe est perçu comme fédérateur, dont l attitude contribue à créer un groupe homogène et soudé. Son expérience et son état d’esprit positif ont été précieux pour aborder ce Mondial avec une forte motivation et une confiance renouvelée. Cette dynamique a renforcé la conviction de Seixas que le collectif peut porter des ambitions élevées dans les longues courses.
Pour franchir la barre des 250 kilomètres, tout s’est joué dans la tête, assure-t-il. À partir d’un certain moment, les kilomètres ne comptent plus et l’énergie se vide; seul le mental peut soutenir l’effort jusqu’au bout. Le duo de Français et le travail des partenaires tout au long de la course et de la semaine ont permis de tenir et de pousser jusqu’à l’arrivée, apportant un surplus d’énergie lorsque nécessaire. Cette expérience renforce la détermination à tout donner dans les derniers accélérations.
Quand on lui demande s’il se pensait capable d’aller jusqu’au bout, il répond qu’il ne le savait pas avec certitude et qu’il imaginait travailler jusqu’à ce que la fatigue impose ses limites. Finalement, il a senti qu’il pouvait tenir la distance et terminer la course, ce qui a constitué une vraie surprise et une source de satisfaction. Il qualifie cette édition du Mondial comme l’un des plus difficiles de l’histoire, ce qui rend la performance encore plus marquante et porte la confiance pour les objectifs futurs. Cette expérience forge aussi l’assurance d’être capable de soutenir de longues épreuves à l’avenir, notamment sur les prochains week-ends européens et sur des courses longues.
En regardant la saison, Seixas retient de bons souvenirs et une progression tangible. Il a appris à gérer des courses par étapes de plus en plus longues, avec des étapes marquantes comme le Dauphiné, et a ensuite remporté le Tour de l’Avenir. Cette année lui a permis de tester des formats variés et de gagner en durabilité pour les efforts prolongés. Il voit son parcours comme en bonne voie et souhaite poursuivre cette dynamique tout au long de la saison, avec des améliorations progressives et un calibrage adapté des efforts.
Sur l’avenir, il se dit ouvert à l’idée d’associer courses d’un jour et épreuves par étapes. Paris-Roubaix est évoqué comme une éventualité intéressante, même s’il n’a pas encore eu l’opportunité de le disputer dans les catégories jeunes. Pour l’instant, il ne veut pas spéculer sur ce calendrier, mais affirme qu’il serait motivé pour tenter la classique un jour si l’opportunité se présente. Cette curiosité illustre son ambition d’élargir son palmarès et d’explorer de nouveaux défis.
Au terme de la saison, Paul Seixas retient les acquis, les apprentissages et une progression constante. L’expérience des courses longues et les résultats obtenus renforcent sa motivation et sa détermination à poursuivre son développement. Le chemin parcouru offre une perspective optimiste pour les prochaines échéances, avec l’Europe et d’autres défis de durabilité à venir dans le calendrier.
