Paul Pogba est de retour sur les terrains après une suspension pour dopage, mais ses révélations personnelles sur la période difficile qu’il a traversée attirent autant l’attention que son retour sportif.
Les cicatrices de la séquestration en 2022
Dans un entretien accordé à GQ France, Paul Pogba évoque l’impact profond de son enlèvement en 2022, un événement « qui me rongeait » et « a joué sur mon corps ». Le milieu de terrain explique avoir tout gardé pour lui, sa famille ignorant la gravité de la situation. En mars 2022, il avait été pris au piège dans un appartement par deux hommes cagoulés munis d’armes à feu, qui lui avaient extorqué une somme de 13 millions d’euros.
Ce secret pesant l’a empêché de se concentrer pleinement sur son football, provoquant blessures et baisses de forme à la Juventus Turin. Il confie qu’il se sentait obligé « de jouer mon rôle de père et de mari » malgré la douleur intérieure, ce qui a encore accentué sa souffrance physique et mentale.
Les blessures invisibles du mental
Pogba revient aussi sur ses difficultés à Manchester United, où il a vécu un conflit avec l’entraîneur José Mourinho entre 2016 et 2018. Placé sur le banc sans explication, il souffrait en silence d’une dépression qu’il n’a même pas immédiatement reconnue. Il relate également des symptômes physiques liés au stress, comme des chutes de cheveux, qui témoignaient de son malaise profond.
Face à ces épreuves, il voit son retour après suspension comme une renaissance, affirmant : « Ces épreuves m’ont donné une détermination supplémentaire. Je me sens comme un gosse qui veut devenir professionnel. »
Un retour sur les terrains avec prudence
Libre de rejouer depuis le 11 mars après la réduction de sa suspension pour dopage de quatre ans à 18 mois, Pogba reste réaliste quant à son avenir. Il avoue : « Si j’avais pris quatre ans, j’aurais arrêté le foot. » Il réfléchit actuellement aux propositions de clubs « d’un peu partout » mais veut prendre son temps avant de s’engager à nouveau.
Concernant un éventuel retour en équipe de France, notamment en vue de la Coupe du monde 2026, il souligne que tout dépendra de sa condition physique et de sa capacité à retrouver son rythme de compétition. Avec 91 sélections et 11 buts, il ne ferme pas la porte mais revendique une certaine patience.









