Selon Sud Ouest, Grégory Patat devrait parapher son nouveau contrat avec l’Aviron Bayonnais ce mercredi à 15 heures, soit plus d’un mois et demi après l’accord trouvé. Le dossier demeure en suspens, malgré des discussions régulières entre les deux parties et une attente qui s’égrène autour des documents.
Le 1er septembre, Sud Ouest avait révélé l’accord entre Patat et la direction du club pour une prolongation jusqu’en 2028. Après des mois de discussions et une première proposition rejetée par le manager faute de clarté sur ses missions, le feuilleton semblait approcher de sa fin, avant qu’un nouveau rebondissement ne survienne.
Un mois et demi plus tard, les documents ne sont toujours pas signés. « C’est en cours », répète le Gersois lors des conférences de presse hebdomadaires. Le rendez-vous serait fixé ce mercredi 15 octobre à 15 heures, selon les informations de Sud Ouest. Cette date avait été annoncée après plusieurs semaines d’allers-retours entre les parties, témoignant d’une confiance encore mesurée.
Indemnités et missions en débat
Sur le terrain, le jeu de l’équipe bayonnaise est fluide; dans les coulisses, l’arrivée de Laurent Travers en tant que directeur du rugby a semé le trouble. Outre l’indisponibilité temporaire d’un avocat qui a retardé la signature, les conseillers de Patat ont exigé un montant fixe d’indemnités en cas de licenciement, calculé en fonction des saisons passées jusqu’en 2027-2028. Une fois ce point validé, un nouveau quiproquo est apparu, nécessitant que cette somme soit perçue nette, et non après impôt.
La cohabitation entre le directeur du rugby et le manager est décrite comme une relation complexe, comparable à celle entre un chef d’État et un gouvernement politiquement antagonistes. Une présentation en diaporama, validée en réunion par toutes les parties, déterminait les rôles, mais la date inscrite ne concernait que la saison 2024-2025 et a été élargie à la durée du nouveau bail. Les derniers détails, mineurs au regard du reste, touchaient à la voiture de fonction du technicien.
Confiance altérée
Six semaines après l’accord écrit reçu par mail, et près d’un an après les premières discussions, le contrat est en passe d’être signé. Dans un climat qui, sans être étouffant, n’est pas totalement serein, Patat ne s’opposait pas à la nomination d’un directeur du rugby mais souhaitait être associé au choix. Le président Philippe Tayeb l’a brièvement tenu à l’écart, allant jusqu’à nier les contacts, ce qui a entamé la confiance au sein de l’encadrement.

Depuis cet été, la cohabitation entre le directeur du rugby et le manager est restée cordiale mais rarement sereine et n’a pas facilité la prise de décision. Hormis lors des réunions de recrutement, les échanges se sont raréfiés. À peine Travers avait-il posé son mini-ficus et sa trousse sur son bureau qu’il a déplacé ces éléments vers les locaux administratifs, après un désaccord sur une séance d’entraînement. Fin août, Philippe Tayeb reconnaissait que les choses ne se déroulaient pas comme prévu.
Le président doit désormais s’attaquer à un autre chantier: la prolongation des contrats des autres membres du staff, arrivant à échéance en juin prochain. Il faudra décider qui restera, mais ce travail est envisagé comme une étape ultérieure.
Ce dossier demeure en cours et sera suivi de près.









