Paige Bueckers, star incontestée de l’université UConn, poursuit sans relâche son objectif ultime : décrocher un titre national. Son parcours, marqué par des défis et une ascension fulgurante, fait d’elle une figure emblématique du basketball féminin contemporain. Retour sur une carrière déjà exceptionnelle et les enjeux qui l’attendent.
Un combat précoce pour le titre
Avant de briller à UConn, Paige Bueckers avait déjà goûté à la pression des grandes finales. En 2019, lors du championnat d’État de la classe 4A, alors qu’elle était en classe de première, elle était confrontée à un sérieux défi : malade, elle vomissait dès 5h du matin, le jour du match décisif face à Stillwater. Malgré cela, la meneuse de jeu a forcé son corps à se préparer, avalant des boissons énergétiques et des gommes Gatorade, malgré leur goût désagréable, pour être fin prête sur le parquet.
Cette détermination a porté ses fruits puisque Hopkins, son lycée, a remporté le titre. Dès lors, un poids immense a été ôté de ses épaules. Bueckers affirmait alors : « Personne n’avait le droit de dire que j’avais fait tout ça et que je n’avais toujours pas gagné un championnat d’État ». Ce titre a été une étape cruciale qui a forgé son mental.
Une étoile montante à UConn
Six ans plus tard, Paige Bueckers se retrouve dans une situation similaire, mais cette fois au niveau universitaire. Nommée meilleure joueuse nationale dès sa première année à UConn, elle est une nouvelle fois finaliste pour ce prestigieux honneur. À l’approche du match de demi-finale du tournoi national contre UCLA, l’équipe des Huskies s’apprête à disputer son troisième Final Four en carrière pour Bueckers, dont deux ont été manqués à cause d’une grave blessure au genou.
La jeune joueuse est largement pressentie pour être la première choisie lors de la prochaine draft WNBA, s’affirmant comme l’une des figures majeures du basket féminin. Mais malgré tous ses succès personnels, un titre national manque encore à son palmarès.
La soif de victoire chez UConn
Paige Bueckers ne minimise pas la valeur d’un championnat, tout en refusant la superficialité d’une « culture du titre » qui réduirait tout à un seul trophée. En effet, d’autres grandes joueuses comme Caitlin Clark n’ont pas réussi à décrocher le titre universitaire malgré d’incroyables performances individuelles.
Toutefois, la pression est réelle au sein du programme UConn, où ne pas terminer champion est perçu comme une déception. Bueckers résume parfaitement l’état d’esprit qui règne : « Avant même d’arriver ici, on sait quel poids représentent les attentes en s’engageant à UConn. Voir l’histoire, les noms, les trophées dans le centre d’entraînement est une véritable motivation. »
Pour elle, remporter le championnat est bien plus qu’un accomplissement personnel, c’est un engagement envers ses entraîneurs, ses coéquipières, et la communauté. Brian Cosgriff, son ancien coach au lycée et actuel entraîneur de Minnetonka, souligne cette dimension : « C’est très important pour elle, pas pour son CV, mais parce qu’elle aime profondément son équipe et son école. »
Gérer la pression médiatique et l’exigence sportive
L’une des difficultés majeures pour Paige Bueckers est de composer avec la pression énorme liée à sa notoriété et à l’exposition médiatique accentuée par les réseaux sociaux. Geno Auriemma, entraîneur emblématique d’UConn, insiste sur l’unicité de sa situation : « Je n’ai jamais entraîné quelqu’un qui ait eu à gérer une telle pression et autant d’attentes dans sa vie. » Malgré cela, Bueckers continue de performer à un très haut niveau.
Pour éviter que cette pression ne devienne un poids, elle conseille à ses pairs de limiter l’usage des réseaux sociaux et de se concentrer sur « les bonnes voix ». Elle travaille avec un psychologue du sport, ce qui l’aide à maîtriser son stress et à rester ancrée dans le présent.
« Il est facile de se laisser submerger par les enjeux, mais l’essentiel est de rester dans le moment, de rester fidèle à l’identité de l’équipe et aux ambitions individuelles, tout en savourant chaque instant », explique-t-elle.
Une performance exceptionnelle dans le tournoi
Ces derniers matchs ont démontré l’impact crucial de Paige Bueckers dans la quête du sacre national. Lors des trois dernières rencontres, elle affiche une moyenne impressionnante de 35 points, 4 rebonds, 4 passes décisives et 4 interceptions, avec des pourcentages de réussite de 59 % au tir et 62 % à trois points.
Cependant, Geno Auriemma souligne aussi sa capacité à ne pas s’attarder sur les erreurs. Après un match marqué par quatre pertes de balle, il rappelle la réaction de Bueckers : « J’ai récupéré quatre interceptions. » Cette mentalité exemplaire montre son engagement sans faille pour la victoire collective.
Brian Cosgriff confirme que cette soif de victoire est ancrée en elle depuis le lycée : « Elle fera toujours tout pour son équipe, elle est complète en tant que joueuse et en tant que personne. Elle est passionnée de se surpasser chaque jour. »
La dernière ligne droite
Avec la fin de sa carrière universitaire qui approche, Paige Bueckers semble déterminée à livrer sa meilleure version lors des prochaines rencontres. Selon Brian Cosgriff, elle est prête à tout pour réussir et porter UConn vers le succès : « Elle prendra les charges, réussira les lancers francs décisifs, marquera les paniers importants et récupérera les rebonds clés. Peu importe la tâche, elle sera au rendez-vous. »
Elle compte bien quitter la compétition en ayant donné le maximum, sans laisser la moindre place au doute ou à la défaite.










