Ox Nché : le pilier star des Springboks et ses passions

Découvrez Ox Nché, le pilier des Springboks, entre rugby et pâtisserie.
Afrique du Sud

Ox Nché, le pilier des Springboks, est loin d’être un produit fini. Il réalise lui-même qu’il maîtrise à peine les bases du rugby, bien qu’il ne soit pas mauvais avec les détails. Il admet qu’il lui reste encore un long chemin à parcourir dans son développement. En résumé, il est un travail en cours. “J’apprends, en fait. Je peux faire juste une couche pour l’instant”, confie-t-il. “Et, bien sûr, le glaçage.”

Une passion pour la pâtisserie

Nché parle d’un sujet qui lui tient à cœur : la pâtisserie. Ce pilier pesant 120 kg est obsédé par les gâteaux. Son préféré ? Le chocolat caramel. Son mantra ? “Les salades ne gagnent pas les mêlées.” Lorsqu’on lui demande quel est son secret pour exceller en mêlée, il éclate d’un rire contagieux avant de déclarer “gâteau !”

Après avoir joué un rôle clé dans la victoire des Springboks contre l’Angleterre lors de la demi-finale de la Coupe du Monde de l’année dernière, il a même reçu un an de gâteaux en approvisionnement d’un supermarché en Afrique du Sud. Il est aussi en charge du catering lors des anniversaires de l’équipe. En ce moment, nous nous entretenons à Jersey, où l’Afrique du Sud a choisi d’organiser son camp d’entraînement. Ses yeux s’illuminent quand il apprend que cette île est célèbre pour sa crème.

Le pilier incontournable des Springboks

À 29 ans, Nché excelle dans la mêlée, ce qui le place au sein du “Bomb Squad”, et il a contribué à annuler la mêlée anglaise lors de cette demi-finale à Paris. Son entraîneur, Rassie Erasmus, déclare qu’il est un joueur “qui ne plie pas”. D’ailleurs, s’il y a justice, il deviendra le premier pilier à être nominé pour le titre de meilleur joueur du monde dans les semaines à venir.

Lorsqu’on lui fait remarquer qu’il a tendance à faire perdre connaissance à ses adversaires lors des entraînements, Nché rit à nouveau et explique simplement : “Une séance d’entraînement, c’est une mêlée, 30 secondes, une autre mêlée. Cela devient plus difficile [pour eux] de reprendre leur souffle.”

La préparation et la technique

Nché travaille sans relâche sur son art. Le lundi est son “jour de jambes” – rien que d’entendre ces mots fait grimacer – suivi de l’analyse vidéo et de mêlées en direct lors des entraînements mardi et mercredi. Son adversaire préféré ? Tadhg Furlong, qui défend avec fierté la mêlée, ce qu’il apprécie beaucoup. Bien qu’il reconnaisse l’importance de la génétique, il estime que la mêlée repose à 70 % sur la technique.

“C’est de la technique et de la connaissance. Le reste, c’est lorsque vous ne pouvez plus penser, mais que les habitudes, être en bonne forme, des images claires, entrent en jeu. Si vous vous entraînez bien, c’est plus facile quand vous êtes fatigué. Vous continuez à faire la même chose encore et encore.”

Un futur prometteur pour les Springboks

La domination de l’Afrique du Sud lors des mêlées est redoutée, comme l’a prouvé leur match contre l’Écosse la semaine dernière. L’Angleterre peut s’attendre à une journée tout aussi difficile. Steve Borthwick, leur entraîneur, est tellement conscient du défi que, lorsque son meilleur pilier, Joe Marler, lui a annoncé son retrait, il a insisté pour qu’il se qualifie une dernière fois contre les Springboks.

Nché apprécie les confrontations. “Je suis un joueur très déterminé, confesse-t-il. Les piliers de droite… Je vais te maintenir à terre juste pour te fatiguer davantage. Cela aide lorsque vient le temps de la mêlée.”

Un parcours inspirant

La montée en puissance de Nché illustre parfaitement pourquoi il est essentiel de préserver la mêlée dans le rugby. L’introduction d’un chronomètre et l’impossibilité de réinitialiser lors d’une pénalité ont clairement un impact. Nché partage son opinion sur l’importance de la mêlée en affirmant : “Le rugby est le seul sport qui accepte toutes les formes et tailles, peu importe l’apparence, il y a une place sur le terrain.”

Pour lui, retirer cet aspect du jeu diminuera la dimension globale. “C’est mon avis, je ne me dérange pas du rythme, tant qu’il y a de la concentration sur le set-piece.” Nché a commencé le rugby à l’âge de 13 ans, après que son entraîneur de la septième année lui ait recommandé d’essayer ce sport. Avant cela, dans sa ville natale de Thaba’Nchu, seulement 10 % des enfants avaient accès au sport, et il était “un enfant dodu jouant au football”.

Un retour aux sources

L’année dernière, il a reçu une invitation du roi de sa région, qui lui a attribué le Tlotlo ya Morafe wa Barolong-Boo-Seleka, une distinction honorifique. Cela lui a permis de réaliser le chemin parcouru. “C’était spécial pour moi car je ne savais même pas combien de gens s’intéressaient au rugby”, ajoute-t-il. “Le roi a organisé une visite de ma ville natale. Nous essayons de faire en sorte qu’il y ait de meilleures opportunités pour les enfants dans le pays.”

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