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France Travail, la Ligue de rugby et l’USM ont lancé l’opération « Du stade vers l’emploi » au stade Sapiac de Montauban, mêlant sport et recrutement. Au total, 95 demandeurs d’emploi ont été associés à 21 recruteurs, de façon anonyme, pour des rencontres axées sur des matchs de rugby à toucher, afin d’évaluer le savoir-être recherché par les entreprises.
Au sein de ces équipes, personne ne connaît l’identité de chacun. Ce mardi, la pelouse de Sapiac a accueilli pour la première fois l’opération portée par France Travail et ses partenaires, ainsi que la Ligue de rugby et l’Union sportive montalbanaise (USM). Pendant une matinée, 95 demandeurs d’emploi ont été mêlés à 21 recruteurs de manière anonyme pour participer à des rencontres de rugby à toucher, dans l’objectif pour les entreprises de repérer des profils pertinents sur le plan du savoir-être.
« On lève l’anonymat après le déjeuner offert par la Ligue pour enchaîner ensuite sur un job dating de deux heures. Les valeurs du rugby et du sport en général sont fortes et tout employeur recherche solidarité, ponctualité, esprit d’équipe, capacité à comprendre les consignes et engagement dans l’action », explique Béatrice Pelletier, responsable d’équipe à l’antenne France Travail d’Albasud.
« On travaille la posture, le savoir-être. Pour un savoir-faire, on peut toujours se former mais il y a des attitudes qui ne trompent pas. L’anonymat peut rassurer certains », poursuit Béatrice Pelletier. « On casse les codes entre demandeurs et recruteurs », renchérit Eric Plane, le directeur technique de la Ligue de rugby Occitanie, qui a mobilisé 12 techniciens et entraîneurs en formation avec la complicité des éducateurs de l’USM. « Il s’agit de faire découvrir les règles fondamentales du rugby en les liant aux valeurs sportives et au monde du travail », commente Eric Plane. « Sans oublier le plaisir de fouler la pelouse du mythique stade de Sapiac, mis à disposition par le club », ajoute le directeur technique de la Ligue.
Ce mardi, 40 postes étaient à pourvoir dans des secteurs variés : logistique, transport, BTP, commerce, hôtellerie, industrie et service à la personne. Laurent, 49 ans, en chasuble, espère être de ceux qui seront repérés à la fin de la journée. « Je suis heureux qu’il y ait des événements comme ça car le Tarn-et-Garonne, pour trouver du travail, c’est compliqué », affirme-t-il. L’arbitre Théo siffle la prochaine manche et Laurent rejoint ses coéquipiers du jour.
« Ce n’est peut-être pas une formule miracle mais ça remet un pied à l’étrier », souffle Béatrice Pelletier. Selon France Travail, dans les six mois qui suivent l’opération, 50 à 60 % des participants retrouvent un emploi.
Contexte et chiffres régionaux
Selon les données de la Banque de France fin 2024, près de 40 % des chefs d’entreprise de Tarn-et-Garonne ont des difficultés à recruter. En parallèle, 8,7 % de la population active du département est au chômage, contre 8,9 % en Occitanie et 7,5 % au niveau national selon l’Insee au deuxième trimestre 2025. Le Tarn-et-Garonne est, avec la Haute-Garonne, le seul département de l’ancienne région Midi-Pyrénées à enregistrer une croissance démographique. Cela montre l’utilité de dispositifs comme « Du stade vers l’emploi ». Le prochain rendez-vous est reconduit à Montauban le mardi 28 octobre, au palais des sports Jacques-Chirac, avec la collaboration du club de basket. Pour participer, il suffit de se rapprocher de son conseiller France Travail.
