L’Olympique de Marseille a une fois de plus marqué le marché des transferts estival 2025, passant d’une promesse de stabilité prônée par Pablo Longoria et Roberto De Zerbi à un véritable tourbillon d’arrivées et de départs. Le déclencheur a été la défaite d’ouverture à Rennes et l’affaire Adrien Rabiot, qui ont accéléré les négociations et les choix, aboutissant à douze recrues enregistrées et à un record égalé dans l’histoire du club. Une trajectoire qui confirme le statut d’acteur majeur du mercato OM sur le continent.
Des intentions de stabilité à une frénésie immédiate
Au printemps, Longoria affichait une ligne claire: poursuivre l’action avec ambition, mais « avec la tête ». L’Espagnol insistait sur la nécessité d’éviter les dérapages financiers et de tisser un projet durable autour de De Zerbi, considéré comme l’architecte d’une continuité et d’un développement des talents.
Une première phase méthodique
Dans un premier temps, l’OM avance selon un plan structuré. Des éléments comme Nayef Aguerd, Angel Gomes et Facundo Medina figuraient dans les besognes à mener dès le printemps. Le coach italien valide aussi le profil polyvalent de Timothy Weah, tandis que les arrivées libres de CJ Egan-Riley et de Pierre‑Emerick Aubameyang illustrent une approche pragmatique et réfléchie.
La frénésie d’août et l’affaire Rabiot
L’emballement du mois d’août a mis en lumière les failles d’un effectif encore en construction. Trois défenseurs centraux expérimentés — Pavard, Aguerd et Medina — se sont ajoutés, reléguant sous pression Leonardo Balerdi, autrefois vu comme pilier potentiel. Plus globalement, l’OM a franchi la barre symbolique des 100 millions d’euros investis et a mis sur le tapis des salaires nets annuels supérieurs à 4 M€ pour certains cadres comme Aguerd et Pavard. Le transfert le plus coûteux de l’histoire a été bouclé avec Igor Paixao à 35 M€, bonus compris, et le club a multiplié les pistes, parfois jusqu’à l’irréel, sous l’impulsion des circonstances.
Selon le quotidien l’Équipe, la défaite à Rennes (1-0) et l’onde de choc provoquée par l’affaire Rabiot ont accéléré les choix: des dossiers jusque-là en sommeil ont été réactivés (notamment celui de Hamed Junior Traoré), d’autres ont été pressés (Arthur Vermeeren, Matt O’Riley), et six signatures ont été réalisées dans la dernière ligne droite, dont quatre dans les vingt-quatre dernières heures — une première dans l’histoire olympienne.
Un mercato à double vitesse
Au départ, l’OM agit avec une certaine méthode. Aguerd, Angel Gomes et Facundo Medina s’inscrivent dans des plans mûrement réfléchis, tandis que De Zerbi valide le profil polyvalent de Weah. Les arrivées libres de CJ Egan-Riley et Aubameyang montrent une approche pragmatique, axée sur l’efficacité et les performances immédiates.
Mais la dynamique d’août révèle les fragilités d’un effectif en construction. L’arrivée de trois défenseurs centraux expérimentés élargit les choix mais impose aussi une remise en cause des éléments en place, notamment Balerdi, dont le rôle est désormais sous surveillance.
Pour approfondir l’un des profils arrivés durant le mercato, consultez l’article spécial sur Matt O’Riley : Matt O’Riley : l’avis d’un spécialiste de Brighton.
Une logique de mouvements qui ne se dément pas
Depuis 2021, l’OM a enregistré 53 recrues, selon une approche volontairement dialysée en « hall d’aéroport » des transferts. La stratégie, assumée par Longoria et Mehdi Benatia, vise à multiplier les arrivées, quitte à évider le rythme et l’intégration: aujourd’hui, 55 % des recrues n’ont pas disputé une seconde saison en Provence. L’objectif reste toutefois de franchir un cap, notamment en Ligue des champions, tout en consolidant un projet qui, malgré les succès, demeure encore fragile et perfectible.
Reste à voir si cette frénésie des transferts 2025 portera ses fruits sur la scène européenne et permettra à l’OM d’ancrer durablement son identité et son efficacité sur le long terme.
Reste à voir si cette dynamique permettra à l’OM de franchir un cap en Ligue des champions et de consolider un projet encore fragile.









