OM-Atalanta : pourquoi De Zerbi voit ce derby comme spécial

OM-Atalanta : pourquoi De Zerbi voit ce derby comme spécial

Ce duel OM-Atalanta prend une signification personnelle pour l'entraîneur Roberto De Zerbi, originaire de Brescia, marqué par une rivalité historique avec Bergame.

France

Le prochain affrontement entre l’Olympique de Marseille et l’Atalanta Bergame porte un poids particulier pour Roberto De Zerbi. Né dans une région proche de Brescia et élevé dans l’esprit des ultras, il porte avec lui une aversion durable envers l’Atalanta, adversaire héréditaire de sa ville et de son club d’origine. Ce match, programmé lors de la quatrième journée de la phase de groupes de la Ligue des champions, résonne comme un duel intime entre deux villes voisines situées à environ 50 kilomètres l’une de l’autre.

La rivalité entre Brescia et Bergame s’inscrit dans une tradition italienne appelée campanilismo, où l’on mesure la hauteur du clocher des églises et où les enjeux dépassent le terrain. Les habitants des deux villes partagent de nombreux traits et, selon Erica Bariselli, journaliste au Giornale di Brescia, Brescia et Bergame sont des ensembles prospères et influents. Cette rivalité s’est transposée sur le football, sur le terrain comme dans les tribunes, et elle a connu sa phase la plus marquante en 1993.

À Bergame, la relation avec Brescia a longtemps été singulière. Des épisodes dans les tribunes ont été décrits comme des humiliations profondes pour les ultras des deux camps, et les tensions se sont maintenues au fil des années. De Zerbi est devenu l’un des porte-drapeaux de cette rivalité: chaque fois qu’il affronte l’Atalanta, il est l’objet d’insultes dans les tribunes, et les deux clubs évoluent aujourd’hui dans des univers différents, le Brescia Calcio ayant connu une dissolution puis une renaissance sous l’appellation Union Brescia. Le derby se perpétue toutefois à travers ce duel De Zerbi-Atalanta.

Piero Vailati, journaliste pour L’Eco di Bergamo, rappelle que chez nous, De Zerbi n’a pas toujours été apprécié et qu’il a entretenu une image polémique avant les confrontations avec l’Atalanta. De Zerbi, pour sa part, affirme que jouer contre une équipe italienne est toujours une émotion particulière, mais que ce derby est spécial: c’est une rencontre de Ligue des champions et c’est aussi une part de son ADN et de son histoire. En se préparant pour ce déplacement et ce rendez-vous au Vélodrome, il précise que tout le travail tourne autour de ce match.

Si une victoire ferait plaisir au peuple marseillais, les supporters de Brescia suivront également ce match, espérant que l’ancien enfant de la Curva Nord puisse punir l’ennemi héréditaire et offrir une performance marquante lors de cette quatrième journée de la phase de groupes.

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