France
Plus tard dans la soirée, les journalistes italiens, habitués au « Championnat des penalties » alimenté par le VAR, restent marqués par cette rencontre. Au Vélodrome désert, l’Atalanta a pris l’ascendant dans le temps additionnel avec Samardžic qui a trouvé la lucarne de Rulli à la 90e minute. Marco Carnesecchi a ensuite sécurisé la victoire en dégageant les dernières tentatives marseillaises.
Une victoire à l’italienne, ou un braquage de dernière minute après un match largement dominé par l’OM ? Le récit n’efface pas ce qui s’est passé avant: Marseille a évolué à vitesse mesurée, avec quelques éclats comme Mason Greenwood ou Pierre-Emerick Aubameyang, qui nourrissent des rêves de grandeur mais manquent encore d’ardeur et de constance.
Sans l’action de la 90e minute, Roberto De Zerbi aurait connu son premier 0-0 en cinquante et une rencontres sur le banc marseillais, et il n’aurait pas dérogé à sa logique: pousser les supporters à espérer des buts, même lorsque le tempo du match est lent et que les phases offensives restent timides.
Depuis le retour de la trêve internationale d’octobre, l’OM n’a pas de marge et n’a jamais livré un match pleinement abouti. L’équipe tente parfois des choses, mais les risques pris restent insuffisants et l’animation offensive demeure fragile.
Un manque d’audace et d’initiative
En Ligue des champions, à Lisbonne le 22 octobre (expulsion d’Emerson après une simulation) et mercredi soir au Vélodrome, les décisions ont été moins clémentes pour l’OM. Par ailleurs, un but d Ademola Lookman a été refusé pour hors‑jeu de position à la 69e, selon une interprétation qui a fait débat.
Ne voulant pas prendre leur destin en main, comme lors des longues séquences de possession stérile en première période, l’OM a laissé des forces extérieures décider de son sort. Depuis le retour international, il n’a pas de marge et n’a jamais proposé un match plein ni une prestation cohérente. Même l’entrée du jeune Mmadi (18 ans) en fin de match n’a pas changé la donne.
Dans trois semaines, Newcastle se présente au Vélodrome pour un rendez‑vous fondamental. Vingt‑cinqième au classement de la C1, juste derrière Naples et juste devant la Juventus Turin, l’OM n’est pas mort, mais il lui faudra des points et un autre visage pour rêver à la suite.
Nos confrères transalpins estiment que l’Atalanta n’avait pas été aussi à l’aise sur le terrain depuis le début de saison; après trois victoires toutes compétitions, la formation italienne a confirmé son répertoire, malgré un contexte difficile au moment d’aborder le match.
