France
Un nouveau défi pour Olivier Rieg à l’US Carcassonne : optimiser la performance et la préparation physique
Arrivé en provenance de Béziers, avec un parcours impressionnant comprenant des expériences au Biarritz Olympique, à l’Union Bordeaux Bègles, dans la fédération de hockey sur glace, ainsi qu’au sein des équipes nationales de Roumanie et du Portugal, Olivier Rieg rejoint l’US Carcassonne en tant que nouveau directeur de la performance. Alsacien d’origine, il fait partie des pionniers dans le domaine des préparateurs physiques, un métier encore en pleine évolution il y a quelques années. Son contrat d’un an renouvelable témoigne de la confiance du club dans sa capacité à renforcer la condition physique des joueurs carcassonnais.
Comment s’est déroulée son arrivée à Carcassonne ?
Suite au départ de son prédécesseur, un poste de préparateur physique s’est libéré. Après avoir postulé, Olivier Rieg a été retenu pour relever ce nouveau défi. Il explique : « C’est une opportunité que j’ai saisie, et je suis ravi de rejoindre un club aussi ambitieux. » Son objectif est clair : contribuer à la stabilité du club en Pro D2 en préparant au mieux ses joueurs pour la saison à venir.
Une nouvelle aventure, un nouveau challenge
Pour Olivier Rieg, cette prise de fonction représente une étape excitante dans sa carrière. « C’est un nouveau challenge, avec un nouveau staff avec qui je vais apprendre à mieux me connaître. Nous avons déjà eu des premiers échanges prometteurs, et je vais tout faire pour que Carcassonne reste compétitive dans cette division », confie-t-il. Son engagement est total pour aider le club à atteindre ses objectifs, notamment celui de se maintenir dans l’élite de la Pro D2.
La reconnaissance du rôle essentiel du préparateur physique
Interrogé sur la place du préparateur physique dans la réussite d’un groupe, Olivier Rieg reste modeste : « Je ne vais pas parler au nom de tous mes collègues, mais je peux témoigner de l’évolution de notre profession. » Avec vingt-huit ans d’expérience dans le rugby de haut niveau, il rappelle qu’au début, ce poste n’avait pas encore de statut officiel. « À l’époque, seuls Bernard Faure à Brive et moi-même étions salariés en tant que préparateurs physiques dans le rugby professionnel. »
Une évolution constante de la profession
Il raconte que c’est Serge Blanco qui, avec Marcel Martin, a été pionnier en demandant la présence d’un préparateur physique à temps plein. « C’est grâce à leur vision que cette fonction s’est structurée. » Au fil des années, le métier a connu une croissance exponentielle. « J’ai connu trois titres de champions avec Biarritz, puis j’ai étoffé mes équipes jusqu’à en compter six à l’Union Bordeaux Bègles. La profession a énormément évolué, et aujourd’hui, elle est intégrée dans la constitution des staffs. »
Les spécificités du métier selon les sports
Le préparateur physique doit adapter ses méthodes en fonction du sport qu’il encadre. Avec une formation en athlétisme, Olivier Rieg souligne que le rugby rassemble de nombreuses qualités : explosivité, endurance, force. « Un rugbyman doit être capable de répéter des accélérations, de faire des courses à haute intensité, de plaquer, de se relever, puis de repartir en sprint. » Après une analyse précise des activités, il répartit les charges d’entraînement pour optimiser la performance.
Une préparation physique proche du décathlon
Avec un Brevet d’État en athlétisme, Olivier Rieg compare le profil du rugbyman à celui du décathlonien : « Le joueur doit être explosif, endurant, fort, capable de sauter haut, de courir vite, et de résister à la fatigue. » Il rappelle que le décathlon regroupe plusieurs disciplines exigeantes, tout comme le rugby, où chaque jour d’entraînement doit répondre à des exigences multiples.
Adapter la préparation aux spécificités du club et des joueurs
Selon lui, la préparation physique doit être modulée en fonction du profil de l’effectif et du système de jeu. « Tout dépend du coach, de la philosophie de jeu, et des caractéristiques des joueurs. On ne peut pas demander à un joueur massif de devenir un sprinteur de haut niveau. » La stratégie d’entraînement doit donc s’adapter à la composition de l’équipe, qu’elle évolue en Top 14, Pro D2 ou autre division.
La saison : un travail continu au-delà de la présaison
Traditionnellement, la période estivale était considérée comme cruciale pour la préparation physique. Cependant, Olivier Rieg indique que cette vision a évolué. « Aujourd’hui, les joueurs sont déjà en grande partie préparés à leur arrivée, car ils jouent à un haut niveau. La priorité est désormais la gestion sur la saison, pour maintenir leur performance tout en évitant les blessures. » La période de pré-saison sert surtout à remettre tout le monde à niveau ou à développer les jeunes, mais le vrai travail se poursuit tout au long de la saison.
Une prise de contact rapide avec l’effectif
Depuis ses premiers jours à Carcassonne, Olivier Rieg découvre les joueurs un par un. « Leur implication est très positive, ils prennent la préparation au sérieux. Notre objectif est de leur faire arriver prêts pour la reprise, sans se griller dès le début », explique-t-il. La gestion de la fatigue, notamment en période de canicule, fait partie intégrante de sa mission.
Une adaptation face aux conditions climatiques
Face à la canicule, l’équipe a modifié son organisation. « Nous privilégions des journées continues, en commençant très tôt le matin, pour finir avant midi, avec des séances de récupération, notamment en piscine ou avec des massages. » Cette organisation permet de préserver la santé des joueurs tout en maintenant l’intensité nécessaire à leur préparation.
