Notes Lens-Lille : Thauvin en leader, Haraldsson en difficulté. Le jeune gardien lensois (20 ans) a signé trois arrêts décisifs en première période: une sortie rapide à 14e, puis une claquette spectaculaire à 22e et enfin un arrêt sur Mbemba à 42e. Ses performances rassurent Lens après une entame où Lille a montré de l’envie. L’impact collectif des Lensois se lit dans les duels et dans le rythme imposé par l’équipe tout au long du premier acte.
À l’avant, Thauvin a été le cœur du jeu lensois. Sa présence et ses appels ont animé les offensives et il a contribué à l’ouverture du score à la 28e sur un corner de Thomasson dévié au premier poteau. Sa polyvalence et son sens du danger ont maintenu la pression sur la défense adverse. Lens a cherché des solutions en profondeur et a enchaîné les échanges rapides qui ont mis Lille sur le reculoir.
Haraldsson a lancé le derby d’un ton agressif, gagnant plusieurs duels et imposant sa vitesse. Sa présence a directement pesé sur l’axe lensois et a gêné les assauts lillois, notamment face à Giroud. Sa récupération et son activité dans les relais ont été notables, même si certaines décisions offensives manquaient de précision. Dans l’ensemble, il a été un élément moteur, mais son niveau s’est partagé entre éclairs et irrégularité.
La sortie précoce de Perraud a posé des questions sur l’équilibre défensif de Lille. Sur le plan offensif, les choix restaient parfois hésitants, mais Abdulhamid a apporté du répondant après son entrée à la 69e et a participé à une action décisive en reprenant une récupération puis en étant impliqué sur le mouvement menant au troisième but (à la 52e, la frappe a été repoussée par Özer sur Fofana). Sa présence a renforcé le bloc lensois et a nourri le jeu collectif. Il a aussi été actif sans toutefois bouleverser intégralement le cours du match.
Le Malien a bouché les trous, orienté le jeu et affiché ses qualités physiques à l’impact. Sa passe aveugle vers Thauvin à la 63e a régalé la vue et démontré sa capacité à servir les attaquants. Il a travaillé dans le sens du collectif et apporté des solutions lorsque Lens cherchait à maintenir l’ascendant.
Du côté Lille, Correia a tenté d’impulser les offensives dès l’ouverture mais a manqué de précision. Haraldsson a manqué une énorme occasion à 22e, seul devant le but lensois, et a ensuite été remplacé par Mukau à 59e; Sahraoui est entré à 46e sans apporter le détonateur escompté. Baidoo a livré un duel épique mais a manqué d’efficacité dans les gestes décisifs et a peu pesé en seconde période.
L’absence de Benjamin André a coûté cher à Lille et a fragilisé son milieu face au pressing lensois. Haraldsson a été titularisé mais son rendement n’a pas répondu aux attentes pour ce poste. La blessure de Perraud a privé les Dogues d’un couloir gauche plus dynamique et celle d’Alexsandro a privé l’axe défensif de leadership. En dépit d’un bon début, les choix et les blessures ont rendu l’après-midi difficile pour Lille.
Ce derby illustre une Lens capable de s’appuyer sur un collectif efficace et sur un Thauvin moteur, tandis que Lille devra tirer profit de ce rendez-vous pour retrouver de la cohérence et du contenu dans les prochaines sorties. Pour Haraldsson, c’est une nouvelle étape dans sa progression, en attendant de retrouver son niveau.









