Le Nigeria a été récompensé par une victoire de 3-0 contre la Libye, suite à un boycott de leur match de qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) après que l’équipe nigériane ait été laissée bloquée à l’aéroport pendant plus de 16 heures sans nourriture ni boisson.
Un match annulé après de graves désagréments
Le 15 octobre, le Nigeria devait affronter la Libye à Benghazi. Toutefois, la rencontre a été annulée lorsque les Super Eagles ont été contraints de rester dans un aéroport isolé, à près de 250 km de leur destination prévue, après que leur vol ait été dérouté. Les joueurs n’ont pas eu accès à de la nourriture ni à de l’eau, et ils n’ont reçu aucune communication des autorités libyennes pendant cette période difficile.
Décision de la CAF et impact sur le classement
Le comité disciplinaire de la Confédération africaine de football (CAF) a décidé d’attribuer le match au Nigeria avec un score de 3-0. Cette décision permet au Nigeria de se rapprocher de la qualification pour la CAN de 2025 au Maroc, le pays étant actuellement en tête du groupe D avec 10 points, quatre points devant le Bénin et cinq points devant le Rwanda. En revanche, la Libye se retrouve à la dernière place avec seulement un point après quatre matchs.
Des réclamations de mauvais traitements
Les joueurs nigérians ont déclaré avoir souffert de plusieurs mauvais traitements lors de leur arrivée en Libye. Ils ont décidé de revenir au Nigeria au lieu de jouer le match à cause des conditions inacceptables qu’ils ont endurées. De son côté, la Fédération de football libyenne a affirmé que ces désagréments n’étaient pas intentionnels, notant que leurs propres joueurs avaient rencontré des difficultés lors de leur voyage au Nigeria quelques jours auparavant.
Conséquences pour la Libye
La CAF a conclu que la Libye avait enfreint les règles de compétition en ne respectant pas l’arrivée des équipes visiteuses. En conséquence, la Libye a écopé d’une amende de 50 000 euros et a été tenue responsable de ce qui s’est passé. Le président de la CAF, Patrice Motsepe, a exprimé son intention de renforcer les règles afin d’éviter de tels incidents à l’avenir.
Une situation révélatrice
Ce qu’il s’est passé met en lumière le traitement souvent difficile des équipes visiteuses à travers l’Afrique, tant au niveau des équipes nationales que des clubs. Les retards à l’immigration, les trajets en bus longs et compliqués, ainsi que les infrastructures d’entraînement médiocres, sont des problèmes récurrents que rencontrent les équipes qui se déplacent dans certains pays africains.















