Nice-Lyon Daesh interruption : le match disputé à l’Allianz Riviera ce samedi a été interrompu à la 86e minute après des chants injurieux faisant référence à l’organisation Daesh. Cette pratique est associée à une coutume des ultras niçois qui entonnent cette référence à la 86e minute à domicile en hommage à l’attentat de Nice en 2016. L’arbitre Jérôme Brisard a stoppé le jeu pendant quelques instants, puis s’est excusé à l’issue de la rencontre.
L’arbitre n’était pas au fait de cette coutume locale et a poursuivi le match après les explications données. Il était conscient des risques de débordements des ultras niçois, comme lors du match contre le Paris FC fin septembre, où le match avait déjà été interrompu à deux reprises pour des chants homophobes.
Des réactions ont suivi, tant au sein du club que parmi les élus. Fabrice Bocquet, président de l’OGC Nice, a déclaré : « C’est inacceptable. C’est un manque de respect pour les victimes du 14 juillet, leurs familles, et toute la ville de Nice. » Il a ajouté qu’ils feraient le nécessaire auprès de la FFF pour que cela ne se reproduise pas. De son côté, Eric Ciotti a écrit : « Le manque total de discernement … consternant. » et Christian Estrosi a jugé la décision « totalement incompréhensible » et a demandé davantage de préparation et de discernement.
Patrick Allemand, chef de file du PS à Nice, a conduit une voix différente en déclarant que même si l’arbitre n’était pas informé du contexte, il est consternant de s’excuser et a rappelé le devoir de dignité envers les « 86 anges » de la Promenade des Anglais, appelant à un hommage plus digne.









