Newcastle, le pire pollueur de la Premier League en vols courts

Une nouvelle étude révèle que Newcastle United est l’un des clubs de Premier League ayant le plus grand impact environnemental en raison de la fréquence de ses vols courts. Avec une consommation de miles en avion bien plus élevée que ses concurrents, le club est désormais au centre des préoccupations concernant la pollution liée aux déplacements dans le football professionnel.

Les vols courts, un enjeu écologique majeur pour le football anglais

La pratique des vols courts pour les déplacements des équipes de football est devenue une source importante de pollution. La majorité des clubs de Premier League privilégient désormais le transport aérien pour gagner du temps, souvent au détriment de l’environnement. Ces vols, qui sont sept fois plus polluants que le train, contribuent significativement à l’empreinte carbone du football professionnel au Royaume-Uni.

Une étude menée par l’organisation environnementale Carbon Boot a mis en lumière l’impact écologique de ces déplacements. Elle montre que certains clubs, notamment ceux situés à proximité de grandes villes ou avec une forte densité de clubs dans la capitale, ont adopté des stratégies plus durables. Cependant, d’autres, comme Newcastle, continuent de recourir massivement à l’avion.

Newcastle, le club le plus polluant de la saison 2024/25

Selon les données recueillies, Newcastle United a parcouru environ 8 031 miles (environ 12 927 kilomètres) en vols domestiques durant la saison 2024/25, ce qui en fait le club ayant le plus grand impact carbone en Premier League. Ce chiffre est nettement supérieur à celui de Liverpool (environ 5 259 kilomètres) ou Manchester City (environ 4 922 kilomètres).

Les analyses montrent que Newcastle a effectué au moins un vol pour chacune de ses 19 rencontres à l’extérieur, la majorité de ces déplacements étant réalisés par avion dans les deux sens. Ces vols, qui représentent une pollution considérable, auraient pu souvent être évités en optant pour le train ou le bus, modes de transport plus respectueux de l’environnement.

Le club n’a pas souhaité faire de commentaire, mais il est probable que leur situation géographique, à environ 160 kilomètres du stade le plus proche, influence leur recours fréquent à l’avion.

Les autres clubs et leur impact en chiffres

Au total, les clubs de Premier League ont effectué plus de 40 000 miles en vols domestiques cette saison. Parmi eux, Aston Villa a réalisé un déplacement de 27 minutes en avion entre Birmingham et Londres pour jouer contre Crystal Palace, malgré la disponibilité de trains rapides entre ces deux villes.

Manchester City a également effectué deux vols courts en septembre, de Newcastle à Manchester, d’une durée d’environ 31 et 27 minutes. Wolverhampton a opté pour un vol de 26 minutes entre Southampton et Birmingham après un match contre Southampton, pour éviter un trajet en voiture de plus de trois heures.

Ces déplacements, souvent considérés comme évitables, illustrent la nécessité pour le football professionnel de repenser ses modes de transport afin de réduire son impact environnemental.

Les initiatives et perspectives pour un football plus écologique

Face à ces constats, plusieurs organisations appellent à une prise de conscience collective. Michael Solomon Williams, représentant du Campaign for Better Transport, insiste sur l’importance pour les clubs de montrer l’exemple en privilégiant le train ou le bus plutôt que l’avion, notamment pour les vols courts.

Le Premier League s’est engagé en novembre 2021 à respecter le cadre du programme des Nations Unies “Sports for Climate Action”, visant à réduire de moitié ses émissions d’ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2040. Certaines équipes, comme Crystal Palace ou Brentford, ont déjà adopté des stratégies plus écologiques, avec respectivement 287 et 890 kilomètres parcourus en avion cette saison.

Il devient crucial que l’ensemble des clubs de la Premier League prennent leurs responsabilités pour limiter leur impact carbone, en intégrant des pratiques plus durables dans leurs déplacements et leur gestion environnementale.