Les temps restent difficiles au FC Nantes. Sous la houlette de Luis Castro, les dernières séries de résultats face à des concurrents directs pour le maintien — Metz à domicile (0-2), Le Havre (1-1) et Lorient (1-1) — alimentent une impression de stagnation sur le plan comptable, mais aussi de prestations peu inspirées dans le jeu.
Depuis son arrivée cet été pour 750 000 euros bonus compris en provenance de Dunkerque, Luis Castro a surtout mis à l’œuvre la jeunesse et confié des responsabilités à des joueurs encore en apprentissage. Ses choix ont été salués quand certains jeunes ont émergé, mais les performances restent ternes et le style ne parvient pas à surprendre. Nantes a néanmoins heurté sept montants cette saison, chiffre record en Ligue 1, et a connu des scénarios qui montrent le potentiel et les limites du groupe.
Globalement, Nantes ronronne et ne semble pas capable d’inquiéter ses adversaires ou d’imposer le jeu. Le spectre de la saison dernière refait surface; le président Waldemar Kita a exprimé sa colère à la mi-temps du match contre Metz et la patience n’est pas une qualité rare dans son entourage. Castro affirme privilégier l’animation au système, mais l’animation peine à surprendre en Ligue 1, et les principes initiaux d’intensité et de pressing se diluent peu à peu. Contre Le Havre, Nantes a marqué sur quatre minutes puis est retombé dans le manque d’impact, et face à Lorient, la première période a été insuffisante.
Des pépins ne facilitent pas la tâche: Lepenant est absent pour une longue durée, Coquelin et Leroux sont blessés, et Castro doit composer avec un effectif remodelé dans une logique financière plus raisonnable, s’appuyant sur la jeunesse entourée d’expériences et de quelques paris, dans l’attente de temps pour construire.
Les recrues (Hong, Kwon, Lahdo, A. Camara, Radakovic) n’ont pas toutes convaincu, et même si Castro les a validées, les résultats ne décollent pas pour autant. La meilleure recrue, Chidozie Awaziem, et Mostafa Mohamed, iront disputer la CAN, ce qui peut peser sur les ressources en janvier. En attendant des renforts, le coach pourrait se montrer plus pragmatique que dogmatique, comme en seconde période face à Lorient, en privilégiant un jeu plus direct et impactant. Le calendrier s’annonce difficile jusqu’à la trêve, avec des déplacements à Lyon et Angers et une réception de Lens, autant d’obstacles à franchir.
Le groupe reste derrière son entraîneur et les entourages affirment qu’il n’est pas lâché et qu’il est perçu comme bosseur, malgré l’incertitude sur les performances à venir. Le FC Nantes est engagé dans un travail à long terme et son contrat court jusqu’en 2027, mais l’avenir de Castro dépendra des progrès constatés dans les prochaines semaines et mois.









