Montpellier en difficulté : la chute vers la lanterne rouge de Ligue 1
Montpellier se retrouve à la lanterne rouge de Ligue 1 pour la première fois depuis neuf ans, et la question se pose : comment le MHSC a-t-il chuté si bas ? Entre la crise des droits télé, l’incapacité à recruter et le manque de leaders dans l’équipe, le club doit renverser la tendance lors de sa rencontre contre Auxerre, dimanche à La Mosson.
Une situation préoccupante
La sérénité n’est plus au rendez-vous entre Grammont et Mosson. Depuis l’été 2021, Laurent Nicollin espère une saison * »plus sereine que la précédente »*, mais la réalité est toute autre. « *Le match contre Auxerre est essentiel pour le moral des joueurs et du président qui commence à perdre patience* », a-t-il exprimé, soulignant l’importance du prochain affrontement.
La crise des droits TV
Montpellier subit de plein fouet la chute des revenus liés aux droits télé. L’accord dévalué de 500 millions d’euros avec DAZN et BeIN affaiblit les finances du club, qui a réduit ses prévisions de revenus. « *Au lieu d’avoir 19,5 millions d’euros, on touche trois fois moins* », a déclaré Nicollin. Cette crise, issue du fiasco de Mediapro en 2020, a vu les revenus de Montpellier passer de 30-40 millions d’euros à moins de 10 millions d’euros en quatre ans, une situation alarmante pour un budget final de 50 millions d’euros l’année dernière.
Recrutement et mercato difficiles
Avec un déficit de 20 à 30 millions d’euros, le MHSC se retrouve avec peu de moyens pour renouveler son effectif. Les joueurs comme Joris Chotard et Mousa Tamari ont manqué de départs et le club n’a pas pu répondre aux attentes de son entraîneur, Michel Der Zakarian, quant au recrutement de nouveaux milieux défensifs et d’attaquants. « *Wahbi a un bon de sortie. Jordan est prêt à partir, mais il faut des propositions* », a ajouté Nicollin à propos de deux de ses joueurs.
Un renouvellement des cadres raté
Le départ non réalisé de Khazri et Ferri, malgré leur poids dans le vestiaire, pèse sur l’ambiance de l’équipe. Même si ces joueurs ont peu joué, leur présence et leur expérience se font ressentir, ajoutant à la pression pesant sur les jeunes talents comme Téji Savanier et Benjamin Lecomte. L’inefficacité offensive de Montpellier est notamment exacerbée par le départ d’Elye Wahi, dont le transfert à Lens pour 30 millions d’euros a laissé un vide au sein de l’équipe.
Un vestiaire divisé ?
Les tensions semblent grandir entre le coach Michel Der Zakarian et certains joueurs, la situation ayant culminé avec une altercation en octobre 2023. Ancien sauveur à son retour en février 2023, Der Zakarian est devenu une cible facile pour les critiques d’un vestiaire de plus en plus désuni, illustrant ainsi une dynamique de groupe problématique. L’équipe doit maintenant surmonter ces obstacles pour espérer remonter au classement de Ligue 1.
L’impact de l’inefficacité offensive
En effet, Montpellier affiche une réduction drastique de son efficacité offensive, inscrivant seulement 43 buts la saison précédente, avec des difficultés à remplacer des joueurs clés. Le club recherche désespérément des joueurs qui respectent son ADN, capable d’apporter à nouveau de la profondeur et de la complémentarité au sein de l’équipe.