France, Rwanda
À 19 ans, Paul Seixas figure déjà au cœur d’un programme dense pour ces mondiaux de cyclisme. Après le chrono disputé dimanche et avant la course en ligne prévue dimanche prochain, il est aligné ce mercredi sur le relais mixte avec l’équipe de France. Il soufflera ses 19 ans ce mercredi, loin de chez lui, à Kigali, au Rwanda, entouré des Bleus. Le jeune coureur est passionné de vélo et refuse les demi-mesures: il avance pas à pas, avec l’envie d’apprendre et de confirmer son potentiel. Cette semaine, il aborde les épreuves avec une volonté affichée de progresser, malgré l’ambition du collectif.
Dimanche, sur le contre-la-montre, il a pris la 16e place. Ses mots d’après course ont surpris par leur lucidité: J’ai été nul, a-t-il lancé, avant d’expliquer qu’il n’arrivait pas à produire les efforts et que sa variation cardiaque avait compliqué l’épreuve. Il a reconnu être déçu de n’avoir pas réussi à gérer ce chrono et de ne pas avoir honoré le maillot comme il l’espérait. Mais il a aussi insisté sur une ouverture: il s’agit d’une claque utile dans la démarche d’apprentissage et d’un passage nécessaire pour progresser.
Thomas Voeckler, le sélectionneur des Bleus, n’a pas hésité à faire monter Seixas chez les grands pour le chrono comme pour le relais et la course en ligne du dimanche, où Seixas épaulera des coureurs tels que Alaphilippe, Madouas et Sivakov, face à Pogacar et Evenepoel. Il a souligné que Paul est un coureur exigeant avec lui-même: s’il avait été satisfait d’une 16e place, ce ne serait pas normal. Avec du caractère, dit-il, on ne tend pas l’autre joue, et le mercredi puis le dimanche pourraient marquer une inversion de tendance pour le prodige.
Selon Voeckler, Seixas est un athlète au profil rare pour son âge et ses performances. Le Lyonnais, sous les couleurs de Decathlon-AG2R, avait déjà impressionné en devenant champion du monde junior du chrono l’an passé et en accédant rapidement au niveau professionnel, démontrant résistance et régularité sur des courses de haut niveau. Cette approche de Mondiaux, avec un calendrier équilibré et des objectifs clairs, est présentée comme une étape de formation en bleu. Le sélectionneur affirme qu’il n’a jamais vu en France quelqu’un présentant à son âge de telles données et promet un rôle essentiel pour la course en ligne, dimanche. Seixas partage la même vision et s’est entraîné aux Arcs à une altitude proche de Kigali (1 600 m).
