France
Après son sacre mondial sur 10 000 m, Jimmy Gressier croit en ses chances pour la finale du 5 000 m dimanche. Il sera accompagné par deux autres Français, Yann Schrub et Étienne Daguinos (US Talence).
Une semaine après cet or sur 10 000 m, le Boulonnais de 28 ans peut poursuivre d’écrire l’histoire en devenant le premier Tricolore médaillé sur 5 000 m dans un grand championnat depuis Alain Mimoun. S’il venait à remporter le titre, il figurerait aux côtés de Bekele (2009) et Farah (2013 et 2015), seuls à avoir accompli le doublé sur les deux distances.
Dimanche, à partir de 12 h 47, il espère poursuivre son rêve et viser la médaille, voire le titre. « Les rejoindre serait extraordinaire, un truc incroyable pour l’athlétisme français. Et même si je vais chercher une médaille, je serai le plus heureux du monde. Essayons de poursuivre le rêve dimanche », déclarait Gressier après sa série vendredi soir. « Je suis en finale, j’espère que tout le monde croit en la médaille et en la gagne. Ce serait une faute professionnelle de ne pas y croire, surtout sur ce championnat rocambolesque, avec pas mal de belles surprises », ajoutait le demi-fondeur.
Plateau relevé
Malgré les sorties en séries du Suédois Andreas Almgren (recordman d’Europe) et de la jeune Néerlandaise Niels Laros (blessée), le Français affiche le septième temps des engagés en finale, loin derrière un plateau très relevé, même sans Kejelcha.
Parmi les favoris figurent Hagos Gebrhiwet et Biniam Mehary, et Jakob Ingebrigtsen, champion olympique et du monde en titre, effectue un retour timide à Tokyo après une blessure au tendon d’Achille et a été disqualifié lors de sa série sur 5 000 m. « On sait que Jakob n’est pas à son top. Bien évidemment qu’il fait moins peur que lorsqu’il est en grande forme. Mais il faut toujours s’en méfier. En finale, ce sera encore une autre course », analyse Gressier, qui sera accompagné par Yann Schrub et Étienne Daguinos. « Il ne faut pas faire de complexe d’infériorité avec eux. Il faudra jouer des coudes. Il faudra leur montrer qu’on est présents. Et aujourd’hui, je n’ai plus rien à perdre. »
