Après un été marqué par un investissement estimé à environ 522 millions d’euros, Liverpool peine à retrouver son identité en ce début de saison, et Mohamed Salah n’échappe pas à la tendance. Il n’a pas encore retrouvé sa meilleure forme et demeure l’un des élements clés dans une période de transitions pour le club.
Cette saison, Salah affiche six buts et trois passes décisives en 13 apparitions combinées pour le club et son pays. Cependant, trois de ses réalisations ont été inscrites lors de matches internationaux, ce qui rappelle que sa production en club n’est pas au même niveau que lors de la saison précédente.
Pour Liverpool, l’attaquant n’a pas marqué lors de ses quatre dernières sorties et n’a pas enregistré de contribution lors des défaites consécutives contre Crystal Palace, Galatasaray et Chelsea. Ces chiffres reflètent les difficultés du moment pour l’équipe dans un contexte de changements et de continuité recherché.
Après une prestation décevante à Stamford Bridge, Salah se retrouve sous un regard plus soutenu en dehors d’Anfield. La pression s’accentue alors que les Reds tentent de trouver une nouvelle dynamique collective.
À l’échelle internationale, Salah a répondu présent en claquant un doublé lors de la dernière sortie de l’Égypte, ce qui a permis aux Pharaons de se qualifier pour la Coupe du Monde 2026 et d’établir un nouveau record personnel en qualification pour l’Afrique.
De retour à Merseyside, Liverpool a entamé une refonte de son arrière droit après le départ estival de Trent Alexander-Arnold vers le Real Madrid. Trois options ont démarré à ce poste lors des onze premiers matches de la saison : Jeremie Frimpong, Conor Bradley et Dominik Szoboszlai. Salah a été titularisé neuf fois sur dix, chaque candidat ayant débuté trois matches chacun. Frimpong a été remplacé avant la fin du match dans deux de ses sorties, Bradley a été sorti à la pause à deux reprises, et Szoboszlai a été déplacé au milieu à la mi-temps d’un match.
Cette rotation permanente n’aide pas Salah à tisser les liens sur le terrain après huit années de stabilité aux côtés d’Alexander-Arnold. Chaque latéral droit apporte des qualités différentes et aborde le rôle à sa façon, ce qui complexifie encore l’adaptation du duo d’attaque.
Côté offensif, Liverpool a privilégié un trio composé de Salah, Hugo Ékitiké et Cody Gakpo pour la majeure partie de la saison, lineup aligné ensemble à six reprises. Malgré ce début encourageant, le Français n’est pas encore pleinement intégré à Anfield, et les arrivées d’Alexander Isak et Florian Wirtz, lors de transferts importants vers la ville, nécessitent aussi de l’ajustement.
Salah a reconnu cette réalité, indiquant qu’il faut du temps pour créer une compréhension avec ses nouveaux partenaires d’attaque, après des années de constance aux côtés de Firmino et Mané et, plus récemment, d’autres internationals. Il a confié que la tâche demande de la patience et que les automatismes se construisent progressivement, notamment à travers les séances d’entraînement et les échanges vidéo supervisés par le staff.
Au-delà des chiffres, Ekitiké a pris la parole pour décrire l’intégration autour de Salah. « C’est vraiment bien », a-t-il confié à la BBC Sport, « Mo est un mec vraiment cool. Il est très ouvert avec moi et agréable à discuter. C’est un grand athlète à qui l’on peut apprendre. Jouer à ses côtés est un privilège et j’espère que nous marquerons beaucoup de buts et apporterons des victoires à l’équipe. » Il a ajouté que Salah est plus détendu que ce que l’on peut voir à la télévision et qu’il est réellement disponible pour aider les jeunes à s’adapter.
Liverpool poursuit son travail en coulisses, renforçant les liens entre une attaque remodelée et le reste de l’effectif afin d’atteindre rapidement le plein potentiel. Malgré les incertitudes actuelles, Salah et ses nouveaux partenaires travaillent conjointement pour que les Reds retrouvent leur vitesse de croisière dès que possible.









